lundi 19 novembre 2007

System Of A Down - Sugar (1998)


Je n'oublierai jamais le jour où j'ai découvert cette chanson en compagnie de mon pote Christophe. Si j'en suis resté bouche bée avec une main sur le front, Christophe hurlait et jubilait en bondissant dans toute la pièce. En moins de trois petites minutes, "Sugar" déverse une énergie fulgurante, et ce, dans une ambiance complètement tordue. Formé autour de Serj Tankian, Shavo Odadjian et Daron Malakian (tous trois sont américains d'origine arménienne), System Of A Down perce chez les métalleux grâce à ce premier single complètement dingue. Le morceau, écrit avant la création du groupe, est un puzzle de plusieurs anciens riffs amenés par chacun des membres. Aujourd'hui, c'est la plus connue et la plus aimée du répertoire par les fans. Alternant les moments calmes, violents, les hurlements et les chuchotements, on peut dire qu'on a droit à tout. Sortit sur leur premier album éponyme, elle ne sera découverte par le grand public qu'après le deuxième disque, "Toxicity", plus calme et surtout plus médiatisé. En 1998, System Of A Down ("SOAD" pour les fans) était encore un groupe très "underground", ne passant que dans les émissions spécialisée en métal. La pochette qui représente une main ouverte, vient d'une affiche de propagande du partit communiste allemand, sous le règne du IIIème Reich. Sous cette main, on y trouvait le texte : "5 doigts sont une main ! Avec ces 5, attrapons nos ennemis !" Ce slogan a inspiré le groupe qui a ajouté au dos de son disque : "La main a 5 doigts, capables et puissants, en mesure de détruire autant que de créer." Attention, cette musique n'est pas donnée à tout le monde et le clip vidéo est assez violent.


Regardez Sugar ici

samedi 10 novembre 2007

Sam Cooke - A Change Is Gonna Come (1964)

Considéré comme l'un des fondateurs de la musique soul, Sam Cooke fût l'un des plus grand chanteur noir de l'histoire de la musique. Sa musique et sa mort prématurée eurent un impact considérable sur les générations suivante et sur la musique en général. "A Change Is Gonna Come" ("Un changement va arriver") est enregistrée le 21 décembre 1963 à Los Angeles, soit presque un an jour pour jour avant sa mort. C'est après avoir entendu "Blowin' in the wind" de Bob Dylan que Sam écrivit cette chanson. Aussitôt son écoute terminée, il s'engouffra dans le bus de tournée et coucha sur papier les premières paroles du futur morceau. Le jeune chanteur fût très ému et heureux qu'une chanson aussi poignante dénoncant le racisme, puisse être écrite par un blanc. Car Sam Cooke dénoncait bien haut la ségrégation et l'injustice dont il était souvent victime. Peu avant l'écriture du morceau, Sam et ses musiciens furent arrêtés en Louisianne pour trouble d'ordre public alors qu'il demandaient simplement une chambre dans un hotel réservé aux blancs. Cet épisode tragique est paraît-il, également à l'origine de ce boquet. Le nombre d'artistes ayant repris "A Change Is Gonna Come" est impressionnant. Parmis eux, on y retrouve : Otis Redding, Marvin Gaye, The Fugees, Aretha Frankin, Bob Dylan, James Taylor, Tina Turner, The Supremes et même le rapeur-crétin Ja Rule. Plus proche de nous, on retrouve également ce morceau dans le film "Ali" de Michael Mann, avec Will Smith, sortit en 2001. (Pour la petite histoire, Mohamed Ali et Sam Cooke étaient de très bons amis) Quelques paroles avant de terminer : "It's been too hard living. But I'm afraid to die. I don't know what's up there beyond the sky. There's been times that I thought I wouldn't last for long. But now I think I'm able to carry on. It's been a long, long time coming. But I know a change is gonna come. Oh, yes it will." ("Ce fût trop dur de vivre. Mais j'ai peur de mourir. Je ne sais pas ce qu'il y a la-haut, par delà le ciel. Il fût un temps ou je pensais que je ne tiendrai pas. Mais à présent je pense que je peux y arriver. Ce fût une longue, longue attente. Mais un changement arrivera. Oh oui, cela viendra.") Interviewé quelques années plus tard, Rene Hall, l'instrumentaliste qui fût présent lors de l'enregistrement, raconta que Sam est allé rechercher toutes ses influences gospel pour chanter sa chanson. "Il chanta avec une telle passion et une telle intensité qu'encore aujourd'hui, je ne connais personne qui lui arrive à la cheville."


Regardez A Change Is Gonna Come ici

vendredi 2 novembre 2007

The Doors - Riders On The Storm (1971)


Le chant du cygne pour Jim Morrison et les Doors. Cloturant le sublime (et là, je pèse mes mots) album "L.A. Woman", "Riders On The Storms" est une chanson grise, étrange, se déroulant sous la pluie avec un air bluesy. Plantons le décor. Nous sommes en 1971, Jim Morrison n'a plus rien à voir avec le beau Dyonysos sexy qu'il était quatre ans auparavant. A présent, Jim est barbu, est gras du bide, à la voix rauque et est devenu un alcoolique de compet'. C'est un homme fatigué, usé, déprimé. Fatigué par la vie infernale qu'il mène entre les tribunaux, les bars miteux, la scène, la pression des fans et de la maison de disques. Je trouve qu'on le ressent aisément en écoutant ce disque où Jim chante enfin ce qu'il aime : le blues. Les Doors honorent ici leur dernier disque sous contrat avec Elektra, qui après deux disques moyens, le comportement blasé et imprévisible de Jim, est soulagé d'arriver en bout de piste avec le quatuor. Et pourtant, L.A. Woman, quasi auto-produit par un groupe sur une pente glissante, sera un succès colossal. Devenu avec les années un classic-album chez tous les amateurs de rock. Malheureusement, Jim ne chantera jamais ces compositions sur scène car il mourra quelques mois après la sortie du disque, quelque part dans un appartement Parisien... Riders On The Storm sera le nom de scène que choisira Ray Manzarek et Robbie Krieger quand ils reformeront les Doors ... 30 ans plus tard.

Regardez Riders On The Storm ici

samedi 27 octobre 2007

The Who - Baba O'Riley (1971)


Hé mais c'est la chanson des experts Manhatan ! Tout à fait. Mais savez-vous d'ou provient cette chanson ? Je savais que vous étiez incollables. C'est marqué en grand dans le titre de cette chronique. Baba O'Riley est la plage d'ouverture de l'album "Who's Next", sortit en 1971 par les anglais des Who. Enregistrée à Londres la même année, cette chanson, écrite par le guitariste Pete Townshend, fût au départ prévu pour son projet solo : un opéra rock qui devait suivre la sortie de Tommy, leur précédent disque. Le nom de la chanson "Baba O'Riley" est un hommage au guru indien Meher Baba et Terry Riley, un compositeur américain très apprécié par Pete. La structure du morceau est assez éclectique : elle débute sur une plage de synthétiseur pour ensuite être appuyée par trois notes de piano. Elle lie ensuite une guitare bien rock, le chant de Roger, un solo guitare pour finir sur une envolée de violon. Personnellement, je trouve cette intro d'album grandiose. La partie synthé est tellement complexe que lors de son interprétation sur scène, le groupe optera pour une bande pré-enregistrée. Il faut dire la piste du synthé est quasi omniprésente tout le long du boquet. C'est également l'une des première fois que l'on entend un groupe de rock inclure un instrument électronique dans ses compositions. "Baba O'Riley" a encore aujourd'hui une énorme influence sur la culture musicale. Le groupe Pearl Jam, dont Eddy Wedder est un grand fan des Who, reprends tous les soirs "Baba O'Riley" pour cloturer ses shows. Le trio Nirvana fera de même lors de sa carrière ainsi que U2, Queen Of The Stone Age, Grateful Dead, Mr Big et j'en passe… Il est amusant de savoir que la phrase "Baba O'Riley" n'est jamais prononcée dans le texte. C'est ainsi qu'au début de sa diffusion sur les radios, bon nombre de personnes ont pensé que cette chanson se nommait "Teenage Wasteland" qui est chanté dans le refrain. Comme cité au début de cette chronique, la chanson fût reprise dans le générique de la série des Experts Manhatan, mais aussi pour la bande annonce du film American Beauty avec Kevin Spacey sortit en 2000.



Regardez Baba O'Riley ici (live, mais 30 ans plus tard)

jeudi 25 octobre 2007

The Cure - Just Like Heaven (1987)


Neuvième piste de l'album "Kiss Me Kiss Me Kiss Me", "Just Like Heaven" était au départ une chanson instrumentale. Elle fût composée par Robert Smith pour servir de générique à l'émission française "Les enfants du rock" qui passait sur France 2. On y retrouvait Philippe Manoeuvre (aujourd'hui le rédacteur en chef du magazine Rock'n'Folk), Antoine De Caunes ou encore un certain Alain Chabat. Smith, qui avait été contacté par l'équipe de télévision française, leur envoya ce morceau alors en pleine écriture : "C'était et c'est encore aujourd'hui mon morceau préféré de notre répertoire. En leur donnant la chanson insrtumentée, j'allais la mettre dans la tête de millions de personnes avant même qu'elle ne sorte sur notre disque en version définitive. Pas mal comme coup de marketing non ?" Coté inspiration, Robert a écrit ce boquet en souvenir d'une journée passée avec sa petite amie (et future femme) Mary Pool au bord de la mer, à Beachy Head, quelque part dans le sud de l'Angleterre. C'est également ce qui l'inspira lors de la réalisation de la vidéo. Robert a tout simplement décidé de coucher sur pellicule cette journée passée dans la ville cotière. On y retrouve la Mary Poole en question, jouant le rôle d'une femme dansant avec Robert. "Mary fait une apparition dans le clip car c'est d'elle que je parle dans la chanson. Il est normal qu'on la retrouve sur le film." Petite anecdote, Robert a toujours déclaré que le clip fût tourné sur les lieux même de cette ballade en amoureux avant d'avouer quelques années plus tard qu'elle fût enregistrée dans un studio. "Just Like Heaven" est assez rythmée, le clavier est mis très avant ainsi que la basse, signature évidente des Cures. Elle fût d'ailleurs le premier single du groupe à atteindre la première place des charts américains.


Regardez Just Like Heaven ici

mercredi 24 octobre 2007

Chemicals Brothers (the) - Hey Boy Hey Girl (1999)


Bon, je ne suis pas un très grand fan des frères chimiques, ormis leurs boquets les plus célèbres. Et parmis ceux-ci, j'en retiens deux qui me plaisent particulièrement : "Let Forever Be" et "Hey Boy Hey Girl", présenté aujourd'hui. Présent sur leur troisième album, "Surrender", où les deux artistes y invitent pas mal de célèbrités (dont Noel Gallagher du groupe Oasis), "Hey Boy Hey Girl" passa en boucle sur les chaines musicale en cette belle année 1999. Qui ne se souvient pas de ce clip extraordinaire où l'on voit une petite fille atteinte de capacités visuelle plutot étonnantes : elle voit les squelettes des gens qu'elle croise. Comme la pluparts des morceaux des Chemicals Brothers, il s'agit d'un mix d'un vieux morceau remanié par le duo. Ici il s'agit d'un sample de la chanson "The Roof Is On Fire" du groupe de rap Rock Master Scott & The Dynamic Three. Vous voyez, la chanson des années 80 où le refrain fait : "The roof ! The roof ! The roof is on fire !" ? Ben c'est ca. Coté paroles, c'est pas bien compliqué, la phrase "Hey Boy ! Hey Girl ! Superstar DJ ! Here we go !" est répétée tout le long. (comme quoi cela à l'air idiot de faire de l'électro. C'est peut-être pour cela que je n'ai jamais accroché à ce style de musique...) Mais qu'a cela ne tienne, ce boquet est tout simplement phénoménal et très entrainant.

lundi 22 octobre 2007

John Lennon - Instant Karma ! (1970)


Troisième single de John Lennon, on peut dire que Instant Karma est une "chanson-express". Je m'explique : elle fût écrite et enregistrée aux studios Abbey Road le même jour (le 27 janvier 1970), puis sortie 10 jours plus tard (le 10 février). Nous sommes au début de l'année 1970 et les Beatles arrivent en bout de piste. Paul et John en particulier, ne s'entendent absolument plus. Alors que les dernières sessions des Fab Fours sont en boite pour leur dernier disque "Let It Be", John enregistre "Instant Karma" avec George Harrison qui tient la guitare. John est quand à lui au piano, Alan White à la batterie (futur batteur du groupe Yes), Klaus Voormann à la basse et Yoko Ono aux choeurs. Klaus Voormann, vieil ami des Beatles, deviendra par la suite le bassiste attitré de John Lennon, mais collaborera également avec Ringo, George et Paul dans leurs carrières solos respectives. Lors de sa sortie sous le label Apple (le label des Beatles), le single était frappé de la phrase "Play it loud !" ("jouez fort !") tandis que la face B était marquée de la mention "Play soft" ("jouez doucement") Personnellement, c'est l'une de mes chansons préférée du chanteur à lunettes. (avec "Jealous Guy") Très belle, elle porte véritable espoir et optimisme à ceux qui l'écoutent. Le véritable titre de la chanson est "Instant Karma ! We All Shine On", ce qu'on peut traduire par 'nous brillerons tous'. Ce titre inspirera Stephen King pour son roman "Shining", le maître de l'horreur ayant bien évidemment tourné la chose dans l'autre sens... Récemment, "Instant Karma" fût magnifiquement repris par U2 pour la compilation d'Amnesty International sortie en vue d'aider la population du Darfour. Ce n'est pas la première fois qu'Amnesty International utilise cette chanson pour des campagnes humanitaires : Duran Duran a également enregistré sa version l'année passée. (et même les horribles Tokio Hotel, ben oui, que voulez-vous...) Avec les boquets "Imagine" et "Give Peace A Chance", "Instant Karma" est la troisième chanson de John Lennon à figurer au très célèbre Rock'n'Roll Hall Of Fame.


Regardez Instant Karma ici (version originale)

dimanche 21 octobre 2007

Yes - I've Seen All Good People (1971)


Bien que la plupart des humains connaissent Yes via leur tube pop "Owner Of A Lonely Heart", sortit en 1983, la formation anglaise est surtout célèbre pour être un pillier fondamental du rock progressif. Remontons en 1971. Après avoir sortit deux albums dans l'indifférence générale, Yes abbat sa dernière carte en sortant son troisième effort discographique, "The Yes Album". Ce disque marque un changement dans la musique du groupe. En effet, c'est avec cette galette que Stewe Howe, jeune guitariste prodige, vient s'incruster dans la formation, pousse Peter Banks vers la sortie et donne un sérieux coup de barre au navire. (Si vous avez l'occasion, écoutez "Clap", la deuxième piste, c'est simplement un solo de Steve Howe et franchement, c'est à tomber par terre) La musique devient plus complexe, plus recherchée, plus compliquée et plus longue. Dorénavant, Yes jouera du progressif ! "I've Seen All Good People" est le premier 45 tours issu de cet album, c'est également l'une des chansons les plus connues mais aussi l'une des plus accessible. Car pour écouter du Yes, il faut s'accrocher à ses espadrilles ! Il faut déjà avoir une oreille bien entrainée pour se lancer dans ce genre d'aventure. Démarrant sur un superbe chant en choeur à capella avant de lier guitare acoustique, flute et orgue, "I've Seen All Good People" est un monologue qui compare la vie à un jeu d'échecs. D'après les membres du groupe, c'est également une oeuvre contre la guerre au Vietnam, qui faisait rage à l'époque. Plus récemment, cette chanson fût reprise dans le film de Tim Burton, "Big Fish", sortit en 2003. Le petit détail superflu pour finir : votre oeil acéré aura sans doute remarqué qu'un des membres du groupe à un pied plâtré sur la pochette du disque. Il s'agit du claviériste, Tony Kaye, qui s'était planté en voiture quelques jours avant la session photo.


vendredi 19 octobre 2007

Eric Clapton - Layla (1970)

Quelle histoire que celle de ce boquet ! "Layla" est incontestablement la chanson la plus connue du répertoire de Clapton. En 1966, George Harrison (le guitariste des Beatles) épouse Pattie Boyd, une jeune mannequin anglaise agée de 22 ans. Clapton, ami de George, contribue au morceau "While My Guitar Gently Weeps" des Beatles tandis que George viendra gratter un peu sur "Badge" du groupe Cream, ou officiait Clapton. A cette époque, on ne peut pas dire que notre ami Eric était au top de sa forme. En plus d'avoir des soucis dans son groupe Cream, notre guitariste était assez accro à l'héroine. Cerise sur le gateau, c'est à cette époque qu'il tombe éperdument amoureux de Pattie, la femme de son ami ! Inspiré d'un conte persan, "Layla" est en fait une déclaration d'amour bien cachée qu'a écrite Eric pour la belle Pattie. Pour la petite histoire, il finira par la lui piquer. En effet, Pattie divorce en 1977 et se remarie en 1979 avec Clapton. "Mais il lui a au moins cassé la gueule, le George ??" me direz-vous ? Que neni ! Que du contraire même ! Harrison ne fût point offusqué de cette union et fût même invité au (re)mariage de son ex-femme. Moi je me dis qu'il y a quand même eu des choses pas très catholique dans le dos du pauvre George qui apparemment, s'en foutait complètement. Heu bon Sato, si tu cessait de faire ton "Paris Match" et si tu nous parlais un peu du boquet proprement dit ?? "Layla" fût enregistrée pour la première avec le groupe Derek & The Dominos. C'est au départ une chanson assez longue, électrique et très énergique. A sa sortie en 45 tours en 1971, elle fût écourtée à 3 minutes. Elle fût ensuite ré-enregistrée à plusieurs reprises : en 1972 pour le best-of de Clapton, en 1982 en simple single, et enfin en 1992 pour l'émission "Mtv Unplugged" où toute une jeune génération la découvre. Cette dernière version acoustique reste assez mémorable puisqu'elle a obtenu la même année un Grammy Award, devant "Smell Like Teen Spirits" de Nirvana s'il-vous-plait ! Totalement épurée, on ressent encore mieux le sentiment que Clapton a voulu faire passer dans sa mélodie. Mais laissons le guitariste aux doigts d'or cloturer cette chronique sur une citation que j'ai repris ici : "Layla est une chanson difficile à jouer (dans sa version originale), je dois être accompagné de tout un orchestre sur je veux vraiment avoir tous les ingrédients pour la jouer live ! J'en suis très fier et j'aime beaucoups l'écouter. Par moments, j'ai l'impression que c'est la chanson d'un autre homme, d'un autre groupe. Je ne suis plus moi-même, c'est une autre personne qui écoute. C'est l'une des rares chansons qui me fait cet effet."



Regardez Layla ici (version acoustique)

jeudi 18 octobre 2007

Dire Straits - Private Investigation (1982)


Commençant sur un piano, accompagné d'arpèges de guitare acoustique, "Private Investigation" pose une grande mélancolie d'entrée de jeu. Le thème abordé est dans le titre : investigation personnelle, privée. Mark Knopfler y conte la vie nocturne et discrète d'un détective privé. "It's a mystery to me. The game commences. For the usual fee. Plus expanses. Confidential information. It's in a diary. This is my investigation. It's not a public inquiry" ("C'est un mystère pour moi, le jeu commence. Pour la paye habituelle. Plus les extras. Informations confidentielles, c'est dans l'agenda. C'est mon investigation. Pas un enquête publique.") Après les bruits de pas résonnant sur un carrelage ou encore un fusil qui se charge, on sent que le personnage vit dangereusement sous son chapeau et derrière son impair. C'est à ce moment que la deuxième partie du boquet prends son envol. Purement instrumentale, la guitare acoustique prépare le terrain avant de s'éclipser pour un bon riff comme ce cher Mark sait si bien les faires. La fin de la chanson n'a pas besoin de paroles ni d'explications. Avec son coté sombre, pesant, intriguant, on sent bien que le dénouement est tragique. Sortit sur l'album "Love Over Gold" en 1982, Mark Knopfler déclara avoir été inspiré par l'écrivain Michael Crichton pour écrire ce morceau. (Crichton est l'auteur du roman "Jurassic Park", adapté au cinoche en 1993 pour vous-savez-qui.) C'est avec "Private Investigation" que le groupe atteindra pour la première fois le top 5 britannique. Il est amusant de savoir que la chanson "Private Dancer" écrite par Knopfler, était initialement prévue pour figurer sur ce disque. Mais Mark trouvant le boquet plus sympa avec une voix féminine, il l'a céda à Tina Turner qui en fera un tube en 1985.

Regardez Private Investigation ici (attention, ces clips vieillissent assez mal...)

mercredi 17 octobre 2007

Green Day - Basket Case (1994)


Sortit il y a 13 ans (déjà), l'album "Dookie" de Green Day fût (et est toujours) une référence pour tous ceux qui comme moi, avaient 16 ans à l'époque et étaient en âge de s'éclater sur du bon punk-rock. Et qui dit "Dookie", dit "Basket Case", la chanson porte-étendard de Green Day ! Tout le monde qui s'interesse un tant soit peu au rock a déjà vu le célèbre clip où les membres du groupes sont enfermés dans un asile de fous. Vendu à plus de 15 millions d'exemplaires, je crois que les trois ricains n'ont jamais tapé aussi fort. (ormis peut-être avec "Américan Idiot", sortit en 2004 ) "Basket Case" a étée écrite par Billie Joe Armstrong, le chanteur-guitariste. Notre ami y chante ses problèmes d'enfance et notamment ses anxietés de devenir fou. Billie était véritablement atteint d'une maladie psychologique, une crise de panique qui plonge le patient dans de profondes angoisses, accélère son rythme cardiaque, lui donne divers tremblements et autres insomnies. (entre nous franchement, à voir sa tronche, on se demande si il est complètement guérit…) C'est ainsi que le groupe demanda à ce que la vidéo soit réalisée dans un hopital psychiatrique aujourd'hui abandonné. La vidéo originale est filmée en noir et blanc. Les couleurs ont étée rajoutées par la suite pour donner une image encore plus tordue. Sortit en single 6 mois après celle de l'album, "Basket Case" fût un énorme succès. C'est fun, simple, positif et bien punk. (quoi que pour certains puristes, Green Day n'est pas vraiment "punk", mais plutot du "teenage rock" ou "garage rock", le punk ayant véritablement sévit à la fin des années 70) Le consécration viendra lorsque le groupe décrochera un grammy award, la haute distinction de l'industrie musicale. Petite anecdote concernant ce disque, le nom original de cette galette devait être "Liquid Dookie". Le groupe raconta dans une interview que ce titre faisait référence à la diarrhée dont ils souffraient lors de premières tournées à force de manger des conserves périmées. La maison de disque trouvant ce titre un peu dégueu' (et vous aussi j'immagine), les trois larbins ont réduit "Liquid Dookie" en "Dookie" tout court. En plus d'avoir des problèmes de cervelle, il avait également la chiasse, pas de bol Billie...

lundi 15 octobre 2007

Joan Jett - I Love Rock'n'Roll (1982)


Un titre simple et direct, un bon riff de guitare disto, "I Love Rock'n'Roll" est un classique incontournable qui passe dans les bonnes soirée retro-années 80. Et pourtant, ce boquet remonte à 1975. Et oui, contrairement à ce que la plupart des mortels pensent, ce n'est pas Joan Jett qui l'a écrite. Reprise par de nombreux artistes, le grand public a surtout retenu la version de Joan Jett. Elle fût composée par le groupe anglais The Arrows. Alors que Joan était en tournée avec son groupe les Runaways (qui faisait les premières parties de Van Halen), elle tomba un soir par hasard sur les Arrows jouant à la télévision. Tombant sous le charme du morceau, elle enregistre une première version en 1979 avec le guitariste Steve Jones et le batteur Paul Cook, tous deux membres des Sex Pistols. Mais l'histoire ne retiendra pas cette collaboration. En 1982, elle retente un nouvel essai en l'enregistrant avec son groupe du moment, les Blackhearts. Bingo ! "I Love Rock'n'Roll" se place à la première place des charts américains pendant sept semaines d'affilées. (et Joan Jett se fait un nom par la même occase) Elle peut dire aussi merci à Mtv qui passa régulièrement la vidéo sur ses ondes… Durant les années suivantes, elle joua en compagnie de Queen, Police et Aerosmith, ce qui n'est pas mal me direz-vous ! Petite anecdote, Joan est gauchère mais joue sur une guitare pour droitier ! En 2002, "I Love Rock'n'Roll" fût malheureusement reprise par ma grande copine Britney Spears. Grâce à Dieu, elle ne connaîtra pas autant de succès que son aînée. Loué soit Saint Elvis...

vendredi 12 octobre 2007

Oasis - Whatever (1994)


"Whatever" est un single isolé de la discographie d'Oasis. Il sort pour noël 1994 et figure uniquement sur la version australienne de "Definitely May Be". Le thème de la chanson ("Qu'importe" en frenchie) résume bien l'état d'esprit des deux gais lurons mancuniens que sont Noël et Liam Gallagher. Je fais ce qui me plaît, je dis ce que je veux et je m'en fous du reste. On raconte que le premier couplet de la chanson est une phrase que Noël aurait répondu à son père qui lui demandait d'aller postuler pour du travail. ("I'm free to be whatever I. Whatever I choose. And I sing the blues if I want") En gros, cela pourrait donner : "Je suis libre d'être ce qui me plait, qu'importe ce que je choisi. Et je chante le blues si j'en ai envie." C'est, d'après les dires du guitariste lui-même, une de ses premières compositions. Musicalement, c'est très frais, très simple et surtout très chantant. Sur la version studio, le groupe est accompagné par le London Session Orchestra. Ce single restera plus de 50 semaines dans les charts britanniques, un record pour le groupe, encore aujourd'hui. Lorsque le groupe en fît la promotion dans l'émission Top Of The Pops, il s'amusèrent à mimer tous les instruments de l'orchestre les accompagnant. Bonehead, le guitariste, s'est même emparé d'un violoncelle pour montrer clairement qu'il ne savait pas en jouer une note. De cette façon, les mancuniens affichaient leurs mépris pour le play-back, souvent de mise pour cette émission.


Regardez Whatever ici

jeudi 11 octobre 2007

The Shadows - Apache (1960)

Morceau instrumental, "Apache" est le boquet le plus célèbre des Shadows, un des plus vieux groupe anglais en activité jusqu'a pas si longtemps. (leur tournée d'adieux eu lieu en 2005) Mais remontons 45 ans en arrière. Nous sommes le 17 juin 1960 dans les studio Abbey Road de Londres, le studio qui à vu naître les albums des Beatles. Ce jour-là, les cinqs musiciens (trois guitares, une basse et une batterie) enregistrent ce qui va devenir l'un des plus célèbres morceau instrumental de l'histoire. Parmis les membres du groupe, on retrouve un certain Cliff Richard. Il est amusant de savoir qu'a l'époque, ce genre de composition était révolutionnaire pour son son. En effet, les instruments électrifiés n'étaient pas répandus comme aujourd'hui. Beaucoups de groupes jouaient encore avec une contrebasse par exemple. Pour l'enregistrement, Joe Brown le guitariste, s'était acheté une guitare électrique qui avait la particularité d'émettre des sons "reverbes". Mécontent, il la donna à son ami Hank Marvin qui trouva la bonne idée d'y inclure son vibrato Fender. (Il s'agit d'une tige métallique vissée au niveau du chevalet qui permet de faire "vibrer" la note, comme son nom l'indique) Accouplé à une guitare acoustique, une basse électrique, une batterie et des percussions tribales, cela donnera "Apache", le boquet qui influencera des tas de musiciens, et cela, avant les beatles ! Inspiré d'un western du même nom sortit en 1954, "Apache" plonge l'auditeur dans une atmosphère indienne. Est-il nécessaire de dire que la liste des artistes ayant repris ce classique est longue comme le bras ? Ce morceau très apprécié par mon papa et mon beau-papa.

Regardez Apache ici

Regardez Apache ici (live en 1989)

mercredi 10 octobre 2007

Black Sabbath - Paranoid (1970)


Essayez d'oublier le Ozzy Osbourne qui déambulait en pantoufles tel un caniche anesthésié sur Mtv avec ses mioches merdeux et sa femme vampire, essayez franchement. Même si c'est très dur. Les critiques musicales, les observateurs et les mélomanes que je suis seront tous unanimes : Ozzy Osbourne, qu'on le déteste ou non, a fait partie d'un des plus grands groupes de metal de la planète : Black Sabbath. Formé en 1968, le groupe attire les spots et les yeux du monde avec ce deuxième disque, "Paranoid". Aujourd'hui considéré comme leur meilleure vente et leur meilleur album, "Paranoid" est devenu un classique des classiques chez tous les petits métalleux de tous poils de la planète. Plage titulaire du même nom, la chanson était à l'origine basée sur un solo du guitariste Tony Iommi et durait plus de 15 minutes. La maison de disque ayant revu les minutes à la baisse (moins de 3 minutes), "Paranoid" sort en 45 tours 17 juillet 1970, soit deux mois avant la sortie de l'album. Avec les années, "Paranoid" est devenue la chanson de référence de Black Sabbath, bien qu'elle ne représente pas trop à leur style (courte et simple). Beaucoups de groupes de metal des années 80 et 90 se disent très inspirés de cette chanson. Hommages et reprises sont légion. Les plus connues sont celles de Pantera, Megadeth, Metallica, Queen Of The Stone Age et Type O Negative qui n'ont jamais caché leur admiration pour les anglais. Ozzy lui même continuera à interpreter ce boquet sur scène lors de sa carrière solo. "Paranoid" fût classée numéro 1 des 500 meilleures chansons de métal de tous les temps par un vote de 18.000 personnes il y a quelques années. Il est amusant de savoir que l'album devait s'appeller "War Pigs" (la guerre des cochons). Mais la maison de disque, encore elle, craignant le retour de flamme des partisans à la guerre au Vietnam, demanda au groupe de changer le titre. Le groupe opta pour "Paranoid" se moquant indirectement de leur employeur en les traitant de paranoïaques. "War Pigs" n'est donc pas le titre de la gallette, mais la chanson qui l'ouvre. Egalement un énorme classique de la formation de Birmingham, elle sera chroniquée un jour, promis.


mardi 9 octobre 2007

REM - Losing My Religion (1991)

L'année 1991 est pour moi l'une des plaques tournantes de l'histoire la musique. Elle vu naître des disques de calibre comme "Nevermind", "Metallica", "Blood Sugar Sex Magic", "Dangerous", "Use Your Illusion" ou encore "Out Of Time" de R.E.M, dont est tiré l'énormissime "Losing My Religion", présenté aujourd'hui. R.E.M, qui signe là son second disque avec la firme Warner, s'expose à la face du monde grâce à ce titre qui fera le tour des cinqs continents. Le groupe quitte ainsi définitivement le monde underground pour flirter avec les charts et ce, jusqu'a aujourd'hui encore. En argot, "Losing My Religion" signifie être impoli, perdre son sang froid. Cette expression est couramment utilisée dans les états sudistes des Etats-Unis. D'après le chanteur Michael Stipe, la thématique de la chanson est inspirée de "Every Breath You Take" de Police; et malgré ce que tout le monde croit, la chanson n'aborde pas la religion. Son titre est évidemment trompeur et la vidéo est un clin d'oeil du groupe pour ceux qui se seraient mis le doigt dedans. Réalisée par Tarsem Singh (qui a aussi réalisé le film "The Cell" avec Jennifer Lopez en 2000) la vidéo du morçeau met en scène Saint-Sébastien (avec sa blessure aux cotes) chutant du paradis pour se retrouver sur terre. Recueilli par des hommes peu scrupuleux et impies, il est exposé au public comme une bête de foire dans le but de se faire de l'argent. Cette histoire est directement inspirée d'une nouvelle du colombien Gabriel Garcia Marcez. Les personnages et les couleurs sont quant à eux très inspirés des tableaux de Caravage (1571-1610), le célèbre peintre italien. (qui est au passage un de mes peintres préférés) A noter enfin que Peter Buck le guitariste, a troqué sa guitare pour mandoline sur ce boquet. Peter reste fidèle à la version studio lorsqu'il l'interprete sur scène : il joue sur une mandoline électrifiée. Est-il utile de dire que "Losing My Religion" fût un succès retentissant ? Bien qu'elle fût numéro 1 au pays de l'oncle Sam, elle fût cependant moins bien accueillie sur le vieux continent (19è position) et ce, malgré le mattraque médiatique du clip et les passages en radio. Fin 1991, les quatres américains décrochent la plus haute récompense pour des musiciens : un Grammy Award. (qui est un peu "l'Oscar" de la musique)

Regardez Losing My Religion ici




lundi 8 octobre 2007

Supertramp - The Logical Song (1979)

Enorme succès des Supertramp au printemps 1979, "The Logical Song" se placera à la 6ème place dans les charts. C'est la meilleure progression parmis les quatres 45 tours issus de ce disque, "Breakfast In America". L'histoire des Supertramp (du moins le début), c'est un petit conte de fées. Savez-vous que à leurs débuts, les musiciens étaient sponsorisés par un millionnaire hollandais ? Fou de leur musique, Stanley Miesegaes injecte des fonds et pousse le groupe à sortir un disque. (qui sera un échec commercial, soit dit en passant) Après avoir fait du progressif pendant presque 6 ans, perdu la confiance de son label et de son mécène batave, Supertamp se tourne définitivement vers la pop (et -enfin- le succès) avec cette galette. La pochette est assez particulière, on y voit la ville de New-York composée uniquement d'ustensiles de cuisine. (tasses de cafés, fourchettes, couteaux, salière, assièttes et j'en passe) Vous aurez évidemment remarqué la présence des tours du World Trade Center. (Cliquez ici pour voir la pochette en grand format.) La femme ronde représentée avec son plateau et son jus de fruit symbolise la statue de la liberté. (d'après l'analyse du groupe) D'après Rick Davies, le claviériste-chanteur, "The Logical Song" dépeint l'état d'un jeune homme passant à l'âge adulte et perdant l'innocence de son enfance. C'est une chanson a double sens car elle évoque aussi les troubles mentaux. Fort de ses 18 millions de copies vendues dans le monde, "Breakfast In America" (qui est un petit best-of à lui seul) sera le plus grand succès de la formation londienne. Je reviendrai probablement un jour sur les autres chansons majeures de ce disque comme "Goodbye Stranger", "Breakfast In America" ou encore "Take The Long Way Home". Plus proche de nous, ce boquet fût repris dans le film "Magnolia" en 1999 avec Tom Cruise. Petite anecdote pour finir : Rick Davies n'était pas convaincu que sur la qualité artistique de son album. Bob Siebenberg, le batteur, lui paria 100 dollars du contraire. L'histoire donnera raison à Bob et le soir du 31 mai 1980 sur la scène du Madison Square Garden à New-York, Davies remet symboliquement un billet de 100 dollars sous verre à son collègue avec un petit mot : "You'd better not spend it ! You rat !" ("Tu ferais bien de ne pas le dépenser ! Salopard !")

dimanche 7 octobre 2007

Stereophonics - Handbags & Gladrags (2001)

Venant de Cwmaman, un bled paumé au fin fond du Pays de Galles, les Stereophonics sévissent depuis 1997 et rencontrent de grands succès de l'autre coté de la manche. Le groupe tire son nom de la marque du gramophone de la grand-mère du batteur, Stuart Cable. Pour les ignorants, le gramophone est l'ancêtre de la platine vinyle, crée en 1889 par l'allemand Emile Berliner. Vous voyez, le tourne-disque avec le gros cornet ? Ben, c'est ça. La chanson proposée ici est une reprise. "Handbags and gladrags", qu'on pourrait traduire par "Sacs à main et costards", fût écrite en 1967 par Mike d'Abo, le leader du groupe Manfred Mann. Bien qu'il l'aie écrite, Mike d'Abo ne l'a jamais chantée. La version la plus célèbre est sans doute celle de Rod Stewart, enregistrée en 1970 pour son album "An old raincoat won't ever let you down". Le choix de cette reprise n'est pas innocent car Kelly Jones, le chanteur du groupe, a une voix très proche de Rod Stewart. (voir même identique) Lors de ma première écoute, je me suis même demandé si l'écossais n'était pas venu en personne accompagner les gallois. La version des Stereophonics est très réussie, voir même meilleure que celle de Sir Stewart. (enfin, je trouve) Pour ceux que cela interesse, cette reprise se trouve sur le troisième disque du groupe : "Just Enough Education To Perform". La vidéo qui accompagne ce boquet est filmée en noir et blanc, avec un filtre ne laissant passer que la couleur rouge et bleue. C'est assez sympa. Je reviendrai un jour sur cette chouette formation et notamment leur premier disque culte, "Words Get Around", sortit il y a 10 ans. Un vrai petit bijou brit-pop...

Regardez Handbags & Gladrags ici (version des Stereophonics)

Regardez Handbags & Gladrags ici (version de Rod Stewart sur Mtv Unplugged)

samedi 6 octobre 2007

Harnold Faltermeyer - Axel F (1984)


Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé de musique de film. Voici un autre grand classique des années 80, le thème principal du film "Le flic de Beverly Hills" avec Eddie Murphy dans le rôle principal (je suis sûr que tout le monde l'a vu au moins une fois dans sa vie) Si le film connu un succès respectable (il a quand même permis de lancer la carrière de ce bon vieux Eddie, a été nominé aux Golden Globes et a été la seconde meilleure prouesse financière de 1984, c'est quand même pas rien !), la bande originale quand à elle, est devenue un morceau culte des années 80. Elle remporta même un Grammy Award en 1986 dans la section meilleure musique de film. Harnold Faltermeyer est un claviériste et producteur allemand. C'est avec ce titre qu'il grava son nom à jamais dans l'histoire de la musique. Il est également l'auteur du thème du film "Top Gun", sortit en 1986 avec Tom Cruise. Il a également travaillé avec Barbra Streisand, les Pet-Shop Boys, Amada Lear (oui, oui), Donna Summer et Blondie. Aujourd'hui, on ne compte plus le nombre astronomique de remix sortit depuis 23 ans. Le dernier en date étant l'horrible reprise pourrie de "Crazy Frog" en 2005, vous vous souvenez ? C'est également sans compter les apparitions dans des épisodes de séries tv, dont la plus connue reste celle où Ross la joue sur son clavier dans un épisode de "Friends". Le titre du boquet, "Axel F", n'est pas très difficile à comprendre puisque le héro du film se nomme tout simplement Axel Foley. C'est également un clin d'oeil à la composition du morceau car il tourne autour des notes Fa majeur et Fa mineur. Pour l'enregistrer, Harnold n'utilisa que des synthétiseurs. (trois pour être précis : deux Roland et un Yamaha) Petite anecdote autour du film : c'est Sylvester Stallone qui était au départ présentit pour tenir le rôle d'Axel Foley. Mais celui-ci voulait tellement de scènes d'actions spectaculaires que le budget de l'équipe ne pouvait pas suivre. Je ne sais pas vous, mais quand j'écoute cet instrumental, cela m'évoque toujours de bon vieux souvenirs des eighties. Je me rappelle avoir emprunté le 45 tours à mon cousin Tony et l'avoir écouté en boucle pendant des heures dans ma chambre. Oui, vous vous en cognez complètement, je sais...

vendredi 5 octobre 2007

Dave Brubeck - Take Five (1959)

Aujourd'hui, je vous propose d'ouvrir un peu votre esprit et de faire un petit tour de reconnaissance dans le monde du jazz. Je vous l'accorde, le jazz n'est pas un univers où tout le monde se plairait, les pieds en éventails. Si c'est votre première initiation, voici pour vous le morceau le plus connu, et le plus joué par tous les jazzmens de la planete : le célèbre "Take Five" de Dave Brubeck. Cette compo est tellement devenue classique, qu'elle a depuis longtemps dépassé ses frontières musicales pour s'aventurer chez ses voisins rock'n'roll ou le funk. Je suis sûr d'ailleurs que vous avez déjà entendu ce boquet quelque part. C'est un peu comme les grands morceaux de musique classique, personne ne sait qui c'est, mais on connait... Composé pour un piano, un saxophone, une batterie et une contrebasse, "Take Five" tourne à cinq temps (d'ou son titre), fait assez rare dans le jazz. Ormis la mélodie au saxophone qui lui donne toute sa beauté, le solo de batterie de Joe Morello n'est pas en reste non plus. Le titre "Take Five" signifie "cinquième prise" mais aussi "pause de 5 minutes". Sur la vidéo, on y voit le quartet original de Dave Brubeck (qui est au piano). Pour la petite histoire, Dave était soldat dans l'armée américaine, et fût envoyé en Belgique pour livrer la bataille des ardennes. C'est lors de cet horrible hiver 1944 qu'il fit la connaissance de ses futurs musiciens. Il livrera plus tard que cette expérience de la guerre afectera grandement sa vision des choses. Aujourd'hui agé de 86 ans, il est l'un des rares musiciens à avoir donné une représentation privée à la maison blanche (1964 et 1981), ainsi que pour la famille Gorbatchev, à Moscou, en 1988.
Regardez Take Five ici (en live en 1961)

jeudi 4 octobre 2007

The Rolling Stones - Sympathy For The Devil (1968)


"Please allow me to introduce myself, I'm a man of wealth and taste. Ive been around for a long, long year. Stole many a mans soul and faith" "Permettez moi de me présenter, je suis un homme de richesse et de gout. Je suis dans le coin depuis de nombreuses années, à voler l'âme et la foi des hommes." Les paroles d'ouverture de "Sympathy For The Devil" rentrent de suite dans le sujet, nous allons avoir une petite conversation avec le diable, incarné ici par Mick Jagger. (il chante à la première personne) Ecrite en grande partie par le chanteur anglais, elle fût completée par son faux frère-jumeau Keith Richards qui y ajouta les percussions tam-tam, les choeurs ("hou ! hou !") et bien évidemment, le solo de guitare. Sur toutes les chansons un peu "satanistes" du groupe, je pense que celle-ci n'y va pas par quatre chemins. "I was round when Jesus Christ had his moment of doubt and pain. Made damn sure that Pilate washed his hands and sealed his fate." "J'étais là quand Jesus Christ a eu ses moments de douleur et de doute. A m'assurer que Pilate s'en lave les mains et accomplisse son destin." Dans le genre provocateur (surtout pour l'année 1968), c'est pas mal du tout. Mick Jagger n'est pas en reste puisqu'il évoque également les meurtres de John F. Kennedy et des Tsars Russes d'avant la révolution. Interrogé sur l'inspiration de ce boquet, Mick répondit au journaliste : "Je pense que cela vient de l'un de mes vieux bouquins sur Baudelaire. Je peux me tromper, mais je suis sur que cela vient de la littérature française. J'avais lu un paragraphe et je l'ai développé pour écrire cette chanson." Ce n'est pas la première fois que les Stones choquent le peuple avec des paroles aussi directes. Le groupe avait déjà été vertement critiqué l'année précédente pour son morceau "Let's spend the night together" et sa connotation clairement sexuelle. D'après les membres du groupe, le "mal" cité dans la chanson n'est pas Satan lui-même, mais bien l'homme tout court, qui a commit tant d'atrocités envers ses frères au cours de l'histoire. (guerre de religion, assassinats ou guerre tout court) "I watched with glee while your Kings and Queens fought for ten decades for the Gods they made." "J'ai regardé avec allégresse vos rois et vos reines se battre pendant des décénies pour des dieux qu'ils se sont inventés." Bref, si on gratte un peu, on découvre que "Sympathy For The Devil" est une critique envers les crimes humains. Mais cela n'empêchera pas l'opinion publique de traiter les Stones de satanistes. Jagger s'est expliqué quelques années plus tard à ce sujet : "Je ne comprends pas cette accusation. Il ne s'agit que d'une chanson après tout. Ce n'est pas comme si nous avions sortit un disque avec plein de signes occultes et sataniques. Les gens prennent tout au pied de la lettre. Pourtant, quand je vois certains groupes de métal aujourd'hui..." La chanson fût enregistrée en deux jours aux studios Olympic Sound de Londres. Les choeurs que nous entendons sont ceux de Marianne Faithfull, Anita Palenberg (respectivement les petites amies de Jagger et Richard), Bill Wyman (le bassiste) et bien évidemment, Mick et Keith. Bien entendu, cette chanson fût énormément reprises par de nombreux groupes. La plus célèbre est sans doute celle des Guns'n'Roses qui l'a reprise pour le film "Entretient avec un vampire" en 1994 avec Tom Cruise, Brad Pitt et Christian Slater. Un petit mot sur l'album pour finir, la pochette de "Beggars Banquet" qui représente des toilettes pas très accueillantes avec des graffitis, fût censurée à l'époque par la maison de disque Decca. Il a fallu attendre la ré-édition pour retrouver la pochette originale. C'est également le dernier disque où apparaît Brian Jones, qui mourra l'année suivante. Un grand classique des Stones.


Regardez Sympathy For The Devil ici


Regardez Sympathy For The Devil ici (version Guns'n'Roses)

mercredi 3 octobre 2007

Nirvana - Smells Like Teen Spirit (1991)


"Smells Like Teens Spirit" ou l'histoire incroyable d'un quartet de Seattle qui part à la conquête du monde. Ecrite par Kurt Cobain, Kris Novoselic et Dave Grohl; produite par Butch Vig (le batteur du groupe Garbage) et ouvrant l'album "Nevermind", "Smells Like Teen Spirit" s'est imposé dans le coeur de toute une génération (la génération "x", autrement dit la mienne) comme l'histoire de la musique en a rarement vu. Pourtant, on ne peut pas dire que ce succès fût prévisible, bien au contraire. C'est un changement de cap qui propulse Nirvana devant les projecteurs et que Cobain ne digérera pour ainsi dire jamais. Kurt tentera d'ailleurs à plusieures reprises de "couler" son groupe avec des disques moins vendeurs, chose qu'il ne parviendra jamais réaliser. (mais bon, ca, c'est une autre histoire) C'est ce même Kurt qui est à l'origine du boquet : "J'étais en train de gratter et d'écrire pour obtenir la chanson pop ultime. En réalité, j'étais en train de pomper un riff des Pixies. Je dois bien l'avouer, quand j'ai entendu les Pixies pour la première fois, j'ai tellement accroché que j'aurais voulu faire partie de ce groupe, ou alors monter un groupe de reprise en leur honneur. Nous nous sommes largement inspirés de leur dynamisme et de leur manière d'altérer les moments calmes et les moments forts." Ce n'est que quelques semaine avant l'enregistrement de l'album "Nevermind" que Kurt commençà l'ébauche du morceau. Quand il le présenta à ses collègues, il n'avait qu'un refrain et un riff. D'après Kris Novoselic, le bassiste, l'accueil fût assez froid. Kurt insista pour répéter ce riff en boucle pendant une heure et demie. C'est alors que Kris proposa de ralentir le tempo et Dave y colla un patern de batterie. "Smells Like Teen Spirit" était née. Elle fût enregistrée en mai 1991 en 3 prises, le groupe ayant retenu la seconde pour le disque. Musicalement, on ne peut pas dire que c'est d'une complication à s'arracher les cheveux. Kurt disait lui-même que le riff principal était aussi simple et cliché que "Louie-Louie" des Kingsmens. Le titre de la chanson est inspiré par une phrase qu'une amie de Kurt, Kathleen Hanna, aurait écrite sur un mur : "Kurt smells like teen spirit". ("Kurt sens le teen spirit") ("Teen Spirit" était un déodorant bon marché) Alors qu'ils discutaient de punk-rock et d'anarchisme, Kurt interpréta cette phrase comme quelque chose de révolutionaire.


Sortit le 10 septembre 1991 en single, le succès fût aussi fulgurant que colossal. Des milliers de copies se vendent à la semaine, Mtv passe le clip en boucle et finalement, le célèbre album "Dangerous" de Michael Jackson est détrôné au Billboard Charts ! Si "Smells Like Teen Spirits" fît le bonheur des uns, il fît aussi le malheur des autres. Car qu'on le veuille ou non, c'est avec ce disque que Nirvana mettra au chomage un tas de groupes à paillettes/permanante/flashy/moules-bites des eighties. Je pense notamment à Poison, Cinderella, Motley Crüe et d'une certaine manière, les Guns'n'Roses. (que Kurt haïssait particulièrement) Toute une mouvance tourna le dos à cette période plastique que fût les années 80 pour revenir à un rock plus simple, plus gras, plus rageur. C'est le même syndrome que celui qui est arrivé avec les Sex-Pistols et les punks dans les années 70 : toute une génération dit "merde" à une autre. J'avais 13 ans lors de cette mini-révolution musicale et je me souviens encore de l'impact qu'avais eu la vague Nirvana : les chemises à carreaux style "bucheron" firent leur apparition en dehors du pantalon, les cheveux repoussaient, la pluparts des garçons apprenaient la guitare en jouant du Nirvana, on écoutait également du Pearl Jam, du Soundgarden, du Alice In chains et j'en passe.


La vidéo à présent, car elle aussi, elle est devenue culte. Dirigée par Samuel Bayer (qui bossera plus tard avec Green Day, Metallica et les Smashing Pumpkins) le clip représente le groupe jouant dans une sorte de concert-scolaire avant de tourner leur prestation à l'anarchie complète. (destruction des instruments, mouvements de foule, hurlements...) Le magazine Rolling Stones qualifia cette vidéo comme étant "le meilleur concert de rock qu'on puisse imaginer". Il est amusant de savoir que cette scène de chaos à la fin du clip n'était pas vraiment prévue. La véritable fin devait se terminer sobrement avec le groupe achevant sa chanson devant leur public assis à applaudir. Mais les figurants étaient tellements fatigués et lassés d'être restés assis toute l'après-midi lors des nombreuses prises, que Kurt les invita à pogoter un bon coup. La mauvaise humeur des figurants pris le dessus et le groupe (qui en avait surement marre aussi) s'y donna de bon coeur avec eux en pulvérisant tout le plateau. Après une discussion avec Samuel, le groupe convinquit le réalisateur de garder cette scène finale. Lors de ses concerts, Nirvana s'amusait souvent à modifier le tempo et les paroles originale de la chanson. La version la plus flagrante (et la plus délirante) fût atteinte lorsque le groupe joua pour l'émission anglaise Top Of The Pops en 1991. Ce jour-là, Nirvana devait jouer en playback et Kurt chanter par dessus la bande-son. Bien évidemment, ce genre d'exercice emmerdait royalement la formation américaine. Kris et Dave se sont donc mis à faire n'importe quoi, sautant, gigotant comme des pantins désarticulés pendant que Kurt chantait incroyablement lentement. On avait l'impression d'écouter cela sur un walkman dont les piles rendent l'âme. Il s'amusa également à modifier quasi toutes les paroles. Exemple : au lieu de chanter "Load up on guns, brings your friends" ("Charge ton flingue, amène tes potes"), il chanta "Load up on drugs, kill your friends" ("Bourre-toi de drogues, tue tes amis"). Personnellement, j'ai trouvé cela tordant de rire. Enfin, pour finir cette longue chronique, je n'oublie pas de citer une personne qui a merveilleusement bien reprit ce morceau : la rouquine Tori Amos. La belle dame a effet rejoué "Smells Like Teen Spirit" en acoustique sur un piano pour la sortie de son single "Crucify" en 1992. A noter aussi que ce boquet figure en version cabaret dans la comédie musicale "Moulin Rouge", sortit en 2001 avec Nicole Kidman et Ewan McGregor.




Regardez Smells Like Teen Spirit ici (a la BBC singé par Nirvana eux meme)




Pour la petite info, la génération X reprends toutes les personnes nées entre 1961 et 1981.

mardi 2 octobre 2007

Frank Sinatra - New York New York (1979)

Contrairement à ce que beaucoups de personnes pensent, Frank Sinatra n'a jamais écrit "New York, New York", il l'a simplement popularisé. Ecrite par John Kander et Fred Ebb, on l'a retrouve pour la première fois sur la bande orignale de la comédie musicale du même nom, réalisé par Martin Scorsese en 1977. Liza Minnelli qui chante cette chanson, partage l'affiche avec Robert De Niro, qui revient d'un film à succès, toujours avec Scorsese : "Taxi Driver". Cette chanson était pourtant relativement méconnue jusqu'a ce que Frank Sinatra l'interprete dans l'un de ses concerts, un soir d'octobre 1978. Appréciant ce morceau, Frank la ré-enregistra à sa sauce en 1979 pour son futur album "Trilogy" qui sortait l'année suivante. Il modifia également les paroles, ce qui ne plut guère aux compositeurs originaux. Sans le savoir, Frank signait là l'un de ses derniers grands classiques. En effet, dès sa sortie, le public collera directement l'étiquette Sinatra à ce boquet qui lui allait comme un gand, oubliant dans la foulée la version de Minnelli. Vous vous en doutez bien, "New York, New York" est LA chanson de la cité qui ne dort jamais. On la retrouve partout : elle est jouée sur Time Square tous les 1er janvier, elle jouée dans le stadium des Yankees, l'équipe de base-ball, au Madison Square garden et même dans l'aéroport. Anecdote amusante : La direction des Yankees avait pour habitude de passer la version de Sinatra lorsque l'équipe new-yorkaise gagnait et celle de Minnelli lorsqu'elle perdait. Cela n'a évidemment pas plus à la dame qui a aussitôt réclamé que sa version soit également jouée en cas de victoire ou pas du tout. Les Yankees choisiront la deuxième option et depuis, seule celle de Sinatra est diffusée, qu'elle que soit l'issue du match. Le 7 février 1985, elle devient l'hymne officiel de New-York. En 1986, le groupe Queen, dont Freddie Mercury était fan de Liza Minnelli, a également repris "New-York New-York" pour la b.o. du film Highlander. Visez un peu les noms repris dans cette chronique : De Niro, Sinatra, Scorsese, Minnelli et sans oublier votre serviteur :-) Sont partout ces italiens ! Tiens, n'y a-t-il pas aussi un célèbre quartier italien à New-York nommé "Little Italy" ? Et puis qui a vraiment découvert tout ca ? Amerigo Vespucci ! Ils sont partout j'vous dis... ;-)

Regardez New-York New-York ici

lundi 1 octobre 2007

Aaron - U-Turn (lili) (2007)


AaRON est un projet de deux musiciens français, Simon Buret et Olivier Coursier. Leur duo est assez jeune, puisque la création d'Aaron remonte à 2004. (L'un est guitariste du groupe Mass Hystéria et l'autre comédien) Je ne vais pas tourner autour du pot longtemps, cette chanson est l'une des plus belles surprises de cette année. D'une simplicité insolente (elle tourne sur 3 accords à tout casser), "U-Turn (lili)" est mélodiquement parlant, parfaite. Un piano clair, une voix légèrement brisée, une batterie aux pinceaux et quelques petites nappes de clavier nous donne un morceau qu'on se repasserait bien encore et encore. Je dirais que c'est une sorte de mélange Coldplay-Archive à la sauce française. L'origine du nom "Aaron" vient de la bible. Aaron était le frère de Moïse. (vous savez, le monsieur barbu avec ses commandements et la mer qui s'ouvre en deux…) "U-Turn (lili)" doit son succès à deux facteurs : tout d'abord, il fût repris comme thème principal pour le film de Philippe Lioret "Je vais bien, ne t'en fais pas" avec Melanie Laurent et Kad Merad. (vous savez, le Kad de Kad & Olivier ? Ben c'est lui. Il a d'ailleurs reçu le césar du meilleur second rôle pour sa prestation) Le film raconte l'histoire d'une fille qui part à la recherche de son frère qui a quitté la foyer famillial, suite à une dispute des parents. Le réalisateur a -parait-il- tellement apprécié le boquet qu'il a même décidé de renommer son héroine "Lili". La seconde cause de ce succès, c'est internet et ses pages Myspace et Youtube qui reçurent plus de 100.000 visites des internautes en 50 jours ! Début de cette année donc, le duo sort son premier album "Artificial Animals Riding On Neverland", déjà double disque d'or. Une très belle découverte pour ceux qui ne connaissent pas.

ps : Hey Bina et Cath ! Merci pour cette merveilleuse découverte. Cette chanson est pour vous ;-)

dimanche 30 septembre 2007

Otis Redding - Shake (1967)


Otis Redding fût et reste encore aujourd'hui, un des plus grands chanteurs de soul de l'histoire. La plupart des gens connaissent Otis via son succès posthume : "Sittin' On The Dock Of The Bay", sortit en 1968. Bien que cette chanson est magnifique, je vous propose quelque chose d'un peu plus survitaminé. En effet, si Otis était réputé pour sa magnifique voix, il était également reconnu pour son énergie dégagée sur scène et sur ses disques. Véritable petite pile humaine, le chanteur américain nous livre des chansons survoltées accompagnée de cuivres, de grosses caisses et de bonne humeur. La preuve en est avec cette vidéo proposée aujourd'hui. Nous sommes à Monterey en Californie, le samedi 17 juin 1967. Otis partage l'affiche avec Janis Joplin, les Byrds ou encore les Jefferson Airplane. Notre ami black monte sur scène et entame d'entrée de jeu une reprise de Sam Cooke, "Shake". Jamais une chanson n'aura porté aussi bien son nom. ("secouer") Quel bonheur de le voir tout souriant, en pleine forme, saluer le public et l'inviter à hurler sa joie avec lui. Pour l'anecdote du jour : la célèbre chanson "Respect" qui fût un succès colossal pour Aretha Franklin, fût écrite et enregistrée par Otis. (il le signale d'ailleurs à la fin de la vidéo. "Une fille m'a piqué mon morceau.") Malheureusement, ce concert fût l'un des derniers du chanteur. Le 10 décembre de la même année, l'avion privé d'Otis s'écrase dans un lac du Wiscontin et notre ami décède dans l'accident. Il avait 26 ans.

samedi 29 septembre 2007

Radiohead - Street Spirit (1995)


Si avec la chanson Creep, Radiohead sortit du rang, c’est avec cet album qu’il enfonca le clou et rentra de plein pied dans le succès. Intégralement composé sur la route, dans les tours bus et les hotels, The Bends est pour moi l’album le plus aboutit du groupe d’Oxford. Chanson mystérieuse, à l’esprit torturé, au chant déchirant, Street Spirits est à l’image de son chanteur Thom Yorke. Même si les instruments pleurent de jolies mélodies, la densité et l’occupation sonore est au maximum. Street Spirits est tout simplement envoutant. C'est lors de cet enregistrement que le groupe rencontre Nigel Godrich, qui deviendra par la suite, leur producteur attitré. La chanson est inspirée -parait-il- d'une chanson de R.E.M. Quand au titre, il est inspiré d'un roman Ben Okri, "The Famished Road". Comment ne pas parler de cette chanson sans parler de son clip vidéo ! Réalisé par Jonathan Glazer (qui fera aussi celle de "Karma Police") est un vrai petit chef-d'oeuvre. Intégralement filmé en noir et blanc, on y voit les membres du groupe bouger dans des plans accélérés et ralentits. Interrogé sur la chanson, Thom Yorke, le chanteur, a répondu : "Street Spirits est notre composition la plus pure. Je ne l'ai pas écrite, elle s'est écrite d'elle même. Je ne suis que l'interprète, le messager. Parmis toutes nos chansons les plus tristes, il y a toujours une petite lueur d'espoir quelque part. Street Spirits n'en a point. C'est un long tunnel noir sans fin. C'est pourquoi je n'ai jamais compris la réaction du public lorsque nous la jouons sur scène. Les voirs avec leurs sourires beats et leurs yeux clos me font comprendre qu'ils n'ont rien capté à la chanson."Cet album, malgré ses 10 balais bien sonnés, n’a pris aucune ride.

vendredi 28 septembre 2007

Foo Fighters - Learn To Fly (1999)


Comme chacun le sait, (ou pas) le groupe Foo Fighters est né des cendres encore fumantes de l'ogre qu'était Nirvana. Ceci dit, le projet ne date pas d'hier. En effet, alors que Dave Grohl officiait déjà derrière les fûts de groupe de Seattle, il avait une pile de cassettes démo qui attendaient patiement leur heure. Ne cherchez pas de points communs avec l'ancien groupe de l'ami Grohl et celui-ci, il n'y en a pas. Les Foo Fighters jouent un rock plus orienté "Radio-FM", si je puis dire. C'est sympa, ça détend, mais ça casse pas trois pattes à un canard comme dirait mon ami Pitou. Mais alors à quoi bon nous servir ta soupe insipide, mon cher Sato ? Ben, si je mets cette chanson, c'est surtout pour son clip délirant. Dans cette vidéo, les musiciens nous démontrent leur talents de comédiens. Nous sommes sur un vol charter où nous retrouvons tous les clichés dans les avions remplis de touristes. La grosse femme qui n'est pas contente de sa place, la petite fille boutonneuse casse-bonbon à qui on montre le cockpit, l'hotesse au décolleté-balcon qui fait fantasmer tout l'équipage ou encore le steward homo comme un phoque qui est secretement amoureux du pilote moustachu, chaque personnage est interpretté à merveille. Bref, j'ai passé un bon moment à visionner ce petit clip sympa. Mesdames et messieurs, veuillez couper vos portables, éteindre votre cigarette et attacher votre ceinture. L'avion va décoller dans quelques instants...

jeudi 27 septembre 2007

Enya - Orinoco Flow (1988)


Après The Chieftains présentés sur ce blog (ici), voici un autre grand nom d'Irlande : Enya. De son vrai nom Eithne Patricia Brennan, Enya est l'une des références majeures de la musique New-Age. La New-Age, c'est un peu la musique de l'espace, une sorte de mélange de musique tradionnelle, de musique classique et de musique de médiation. Ecouter la voix de cette femme, c'est plonger dans un océan de tranquilité, de fraicheur et de paix. C'est une véritable évasion musicale. Chantant en gaëlique, en latin, en espagnol, et même en langue elfique (lors de sa collaboration pour le film "The Lord Of The Ring"), Enya est une artiste complète. Avec ses huit millions de copies vendues, "Orinoco Flow" est sans conteste le plus grand succès de la chanteuse. Le titre fait référence au studio londonien où le disque fût enregistré, mais aussi à un fleuve du Venezuela, l'Orénoque. (en anglais "Orinoco") La chanson fût ensuite rebaptisée "Sail Away" par les fans, suite au refrain chanté par Enya. "Sail Away, Sail Away, Sail Away" (et pas "C'est noël, c'est noël, c'est noël", comme on m'a déjà voulu le faire croire !) Le thème abordé par les paroles invite tout simplement au voyage. Tout le long du boquet, Enya cite différents endroits de la planète. En voici quelques un, dans l'ordre de citation : "Orinoco River" (Venezuela), "Tripoli" (Libye), "Yellow Sea" (Chine), "Bissau" (Guinée-Bissau), "Palau" (Philippines), "Avalon", "Fiji", "Tiree" (Ecosse), "Isles Of Ebony" (Ecosse), "Peru", "Cebu" (Philippines), "Babylon" (Irak), "Bali" (Indonésie), "Cali" (Colombie), "Coral Sea" (Australie), "Ebudae" (Ecosse), "Khartoum" (Soudan), etc...

mercredi 26 septembre 2007

Blur - Out Of Time (2003)


L'année 2003 marque un changement dans la discographie de Blur. Le groupe se voit amputé de son célèbre guitariste/compositeur à lunettes, Graham Coxon. (qui est vachement bien doué, à mon humble avis) Sachant le chanteur Damon Albarn seul maître à bord, j'ai attendu impatiemment ce disque en ce beau mois de mai 2003 pour entendre ce que notre ami anglais allait bien pouvoir pondre sans son fidèle lieutenant. Et comme prévu, le navire Blur vire de bord. "Out Of Time", premier single issu de ce disque, nous démontre clairement le nouveau son du groupe. Et bien que j'adorais l'ancien Blur, j'aime également beaucoups celui-ci. Tout d'abord, il n'y a quasi plus de guitare, mais une imposante basse qui guide le morceau. L'ambiance passe de la brit-pop délirante à une sorte d'électro plus adulte. Enregistré entre l'Angleterre et le Maroc, on y entend également des instruments traditionnels arabes : une darbouka (percussion), du violon, du kanoun (une sorte de cithare arabe) et du violoncelle. C'est tout un orchestre de Marrakech qui a accompagné le groupe sur ce boquet. Un très beau solo a lieu aux alentours de la deuxième minute. Le résultat donne une chanson très planante et hors du temps (pour emprunter son nom). Le clip vidéo, réalisé par John Hardwick (qui a réalisé plusieures vidéos du groupe et bossé avec Travis ou encore les Arctics Monkeys) nous montre la vie à bord d'un porte-avion américain. Sans que le groupe n'y fasse une seule apparition, cette vidéo est clairement opposée à la guerre et en particulier à l'invasion américaine en Irak qui avait lieu à cette époque. Blur ne sera d'ailleurs pas le seul groupe à protester contre cette invasion. Radiohead, qui sortira également une nouvelle galette la même année, intitulera son disque "Hail To The Thief" (salut au voleur) qui bien évidemment, vise le président américain, Georges W. Bush. Pour la petite info, la pochette du disque "Think Tank" présenté aujourd'hui, a étée réalisée par l'artiste anglais Banksy. C'est très moche vous dites vous ? Et bien sachez que le dessin original s'est vendu cette année pour … 75.000 livres ! (quelques 110.000 euros)

Regardez Out Of Time ici



mardi 25 septembre 2007

Free - All Right Now (1970)

Formé autour de Paul Rodgers, Paul Kossoff, Andy Fraser et Simon Kirke, "Free" fût considéré au début des seventies comme un groupe culte aux cotés de formations comme Led Zeppelin ou encore Cream. Et pourquoi une telle reconaissance ? Tout simplement parce que le groupe charme le grand public avec son single le plus célèbre : "All Right Now". Les quatres musiciens devront cependant attendre la sortie de leur troisième disque "Fire and Water" pour atteindre le sommet. Se hissant à la seconde place chez les rosbifs et à la 17ème chez les burgers, "Fire And Water" ne doit son succès que grâce à la chanson présentée aujourd'hui. Cela leur ouvrira l'accès au festival de l'île de Wight qui eu lieu entre le 26 et le 31 aout 1970. 600.000 personnes verront Free defendre leur disque, ce qui est une publicité énorme pour l'époque ! (pas d'internet, de myspace ou de clip vidéo, ne l'oublions pas) En plus de faire face à une foule immense, les anglais croiseront Jimi Hendrix, les Who, les Doors, Bob Dylan et j'en passe. Bref, ce fût une opportunité que tout groupe rêverait d'obtenir. Depuis cette fameuse date, le morceau a bien fait du chemin : en 1990, une étude très sérieuse avait démontré que "All Right Now" fût jouée au moins une fois tous les jours dans le monde depuis sa sortie. Une autre étude affirmait que le boquet était passé plus de deux millions de fois à la radio anglaise en 20 ans. Musicalement, c'est une chanson archi-simple mais très accrocheuse. Elle tourne sur trois accords et une petite ligne solo de basse. Comme vous vous en doutez, Free ne connaîtra jamais un deuxième succès comme celui-ci et à leur grand dam, le public les identifiera toujours à cette chanson. Le groupe se sépare 3 ans plus tard après des différents irrémédiables entre Rodgers et Kossoff. Paul Rodgers, qui chante aujourd'hui avec les membres survivants de Queen, interprete encore des chansons de son ancienne formation.

Regardez All Right Now ici (en live a l'Ile de Wight)



lundi 24 septembre 2007

Creedence Clearwater Revival - Fortunate Son (1969)


Enregistré en septembre 1969 et écrite par le guitariste-chanteur John Fogerty, "Fortunate son" est la première chanson de la face B du quatrième album du groupe : "Willy and The Poor Boys". Ecrite alors que son pays les Etats-Unis s'enlise au Vietnam, "Fortunate Son" que l'on peut traduire par "Fils Privilégié" ou "Fils Fortuné", dénonce certains jeunes hommes qui furent exempté du service militaire (et notamment de la guerre du Vietnam) grâce à leurs statut de fils d'hommes de pouvoir ou de célébrité. John raconta dans une interview qu'il fût inspiré par David Eisenhower, le petit-fils du président américain Dwight Eisenhower et également mari de la fille de Richard Nixon, alors président au moment de l'écriture du morceau. Pour la petite histoire, David fût bien convoqué (dans la navy) mais ne fut jamais envoyé au Vietnam. John pensait que ce traitement de faveur était du à sa famille célèbre et à ses liens avec Nixon. Comme tous les artistes de sa génération, les Creedence s'opposent à la guerre et à la conscription obligatoire pour tous les jeunes hommes. Très populaire à sa sortie, cette chanson était paraît-il, souvent diffusée au sein des divisions armées qui combattaient sur le front. Pour les attentifs, on la retrouve dans le film Forrest Gump avec Tom Hanks (sortit en 1994) dans la scène où Forrest arrive au Vietnam par hélicoptère. Cette chanson atteindra la 14ème place des charts américains et restera comme une des plus célèbres protest-song anti-vietnam. Elle fût reprise par de nombreux artistes engagé dans des causes humanitaires ou politiques comme U2, Bruce Springtseen, Pearl Jam, Jean Wyclef ou encore Bob Seger. Toujours d'actualité, John Fogerty chanta cette chanson en avertissement (et en rappel) devant le président Bill Clinton, le 31 décembre 1999, pour la fête du millénaire au mémorial Lincoln. (qui est le lieu ou Martin Luther King prononca son fameux discours "I have a dream")


dimanche 23 septembre 2007

Neil Young - The Needle And The Damage Done (1972)


Tiré du magnifique album Harvest sortit en 1972, The Needle and the damage done (en français "Les dégats causés par l'aiguille.") parle évidemment des effets néfastes de la drogue et en particulier de l'héroine. Il y a une histoire derrière cette chanson : durant sa tournée de 1972, Neil se voit obligé de congédier son guitariste et ami Danny Whitten, celui-ci étant constamment défoncé qu'il ne peut plus assurer sur scène. (et même dans la vie de tous les jours.) Alors que Danny se fait conduire à son avion, Neil lui glisse un billet de 50 dollars en poche en lui sommant de les dépenser dans une cure à son retour. Malheureusement, dès son retour à Los Angeles, le doux billet finira dans les mains d'un dealer, histoire de s'envoyer une dernière petite dose pour la route. Mais ce sera la route du paradis qu'empruntera Danny Whitten, car le soir même de son arrivée à L.A., il décède d'une overdose. Pauvre Neil, il devait quand même se sentir un peu mal après cela... Toujours est-il que le Canadien a de nombreuses fois ouvert ses concerts avec cette chanson, passant cet avertissement à son public. "I caught you knockin' at my cellar door. I love you, baby, can I have some more. Ooh, ooh, the damage done." ("Je t'ai surpris à frapper à ma porte de cellule. Je t'aime bébé, puis-je en avoir encore ? Oh les dégats (sont déjà) causés.") "I sing the song because I love the man. I know that some of you don't understand. Milk-blood to keep from running out. " ("Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme. Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas. Le sang couleur lait, c'est fait pour t'empêcher de t'échapper.") Ce que Neil appelle ici le sang couleur-lait, c'est le mélange de la poudre d'héroine et du sang que le junkie doit faire pour faciliter l'injection dans ses veines. "Harvest" sera (et est toujours) l'album le plus célèbre de Neil Young. Même le maître Dylan en personne jalousera le succès de ce disque, qu'il considère comme étant l'album qu'il aurait dû sortir...