dimanche 30 septembre 2007

Otis Redding - Shake (1967)


Otis Redding fût et reste encore aujourd'hui, un des plus grands chanteurs de soul de l'histoire. La plupart des gens connaissent Otis via son succès posthume : "Sittin' On The Dock Of The Bay", sortit en 1968. Bien que cette chanson est magnifique, je vous propose quelque chose d'un peu plus survitaminé. En effet, si Otis était réputé pour sa magnifique voix, il était également reconnu pour son énergie dégagée sur scène et sur ses disques. Véritable petite pile humaine, le chanteur américain nous livre des chansons survoltées accompagnée de cuivres, de grosses caisses et de bonne humeur. La preuve en est avec cette vidéo proposée aujourd'hui. Nous sommes à Monterey en Californie, le samedi 17 juin 1967. Otis partage l'affiche avec Janis Joplin, les Byrds ou encore les Jefferson Airplane. Notre ami black monte sur scène et entame d'entrée de jeu une reprise de Sam Cooke, "Shake". Jamais une chanson n'aura porté aussi bien son nom. ("secouer") Quel bonheur de le voir tout souriant, en pleine forme, saluer le public et l'inviter à hurler sa joie avec lui. Pour l'anecdote du jour : la célèbre chanson "Respect" qui fût un succès colossal pour Aretha Franklin, fût écrite et enregistrée par Otis. (il le signale d'ailleurs à la fin de la vidéo. "Une fille m'a piqué mon morceau.") Malheureusement, ce concert fût l'un des derniers du chanteur. Le 10 décembre de la même année, l'avion privé d'Otis s'écrase dans un lac du Wiscontin et notre ami décède dans l'accident. Il avait 26 ans.

samedi 29 septembre 2007

Radiohead - Street Spirit (1995)


Si avec la chanson Creep, Radiohead sortit du rang, c’est avec cet album qu’il enfonca le clou et rentra de plein pied dans le succès. Intégralement composé sur la route, dans les tours bus et les hotels, The Bends est pour moi l’album le plus aboutit du groupe d’Oxford. Chanson mystérieuse, à l’esprit torturé, au chant déchirant, Street Spirits est à l’image de son chanteur Thom Yorke. Même si les instruments pleurent de jolies mélodies, la densité et l’occupation sonore est au maximum. Street Spirits est tout simplement envoutant. C'est lors de cet enregistrement que le groupe rencontre Nigel Godrich, qui deviendra par la suite, leur producteur attitré. La chanson est inspirée -parait-il- d'une chanson de R.E.M. Quand au titre, il est inspiré d'un roman Ben Okri, "The Famished Road". Comment ne pas parler de cette chanson sans parler de son clip vidéo ! Réalisé par Jonathan Glazer (qui fera aussi celle de "Karma Police") est un vrai petit chef-d'oeuvre. Intégralement filmé en noir et blanc, on y voit les membres du groupe bouger dans des plans accélérés et ralentits. Interrogé sur la chanson, Thom Yorke, le chanteur, a répondu : "Street Spirits est notre composition la plus pure. Je ne l'ai pas écrite, elle s'est écrite d'elle même. Je ne suis que l'interprète, le messager. Parmis toutes nos chansons les plus tristes, il y a toujours une petite lueur d'espoir quelque part. Street Spirits n'en a point. C'est un long tunnel noir sans fin. C'est pourquoi je n'ai jamais compris la réaction du public lorsque nous la jouons sur scène. Les voirs avec leurs sourires beats et leurs yeux clos me font comprendre qu'ils n'ont rien capté à la chanson."Cet album, malgré ses 10 balais bien sonnés, n’a pris aucune ride.

vendredi 28 septembre 2007

Foo Fighters - Learn To Fly (1999)


Comme chacun le sait, (ou pas) le groupe Foo Fighters est né des cendres encore fumantes de l'ogre qu'était Nirvana. Ceci dit, le projet ne date pas d'hier. En effet, alors que Dave Grohl officiait déjà derrière les fûts de groupe de Seattle, il avait une pile de cassettes démo qui attendaient patiement leur heure. Ne cherchez pas de points communs avec l'ancien groupe de l'ami Grohl et celui-ci, il n'y en a pas. Les Foo Fighters jouent un rock plus orienté "Radio-FM", si je puis dire. C'est sympa, ça détend, mais ça casse pas trois pattes à un canard comme dirait mon ami Pitou. Mais alors à quoi bon nous servir ta soupe insipide, mon cher Sato ? Ben, si je mets cette chanson, c'est surtout pour son clip délirant. Dans cette vidéo, les musiciens nous démontrent leur talents de comédiens. Nous sommes sur un vol charter où nous retrouvons tous les clichés dans les avions remplis de touristes. La grosse femme qui n'est pas contente de sa place, la petite fille boutonneuse casse-bonbon à qui on montre le cockpit, l'hotesse au décolleté-balcon qui fait fantasmer tout l'équipage ou encore le steward homo comme un phoque qui est secretement amoureux du pilote moustachu, chaque personnage est interpretté à merveille. Bref, j'ai passé un bon moment à visionner ce petit clip sympa. Mesdames et messieurs, veuillez couper vos portables, éteindre votre cigarette et attacher votre ceinture. L'avion va décoller dans quelques instants...

jeudi 27 septembre 2007

Enya - Orinoco Flow (1988)


Après The Chieftains présentés sur ce blog (ici), voici un autre grand nom d'Irlande : Enya. De son vrai nom Eithne Patricia Brennan, Enya est l'une des références majeures de la musique New-Age. La New-Age, c'est un peu la musique de l'espace, une sorte de mélange de musique tradionnelle, de musique classique et de musique de médiation. Ecouter la voix de cette femme, c'est plonger dans un océan de tranquilité, de fraicheur et de paix. C'est une véritable évasion musicale. Chantant en gaëlique, en latin, en espagnol, et même en langue elfique (lors de sa collaboration pour le film "The Lord Of The Ring"), Enya est une artiste complète. Avec ses huit millions de copies vendues, "Orinoco Flow" est sans conteste le plus grand succès de la chanteuse. Le titre fait référence au studio londonien où le disque fût enregistré, mais aussi à un fleuve du Venezuela, l'Orénoque. (en anglais "Orinoco") La chanson fût ensuite rebaptisée "Sail Away" par les fans, suite au refrain chanté par Enya. "Sail Away, Sail Away, Sail Away" (et pas "C'est noël, c'est noël, c'est noël", comme on m'a déjà voulu le faire croire !) Le thème abordé par les paroles invite tout simplement au voyage. Tout le long du boquet, Enya cite différents endroits de la planète. En voici quelques un, dans l'ordre de citation : "Orinoco River" (Venezuela), "Tripoli" (Libye), "Yellow Sea" (Chine), "Bissau" (Guinée-Bissau), "Palau" (Philippines), "Avalon", "Fiji", "Tiree" (Ecosse), "Isles Of Ebony" (Ecosse), "Peru", "Cebu" (Philippines), "Babylon" (Irak), "Bali" (Indonésie), "Cali" (Colombie), "Coral Sea" (Australie), "Ebudae" (Ecosse), "Khartoum" (Soudan), etc...

mercredi 26 septembre 2007

Blur - Out Of Time (2003)


L'année 2003 marque un changement dans la discographie de Blur. Le groupe se voit amputé de son célèbre guitariste/compositeur à lunettes, Graham Coxon. (qui est vachement bien doué, à mon humble avis) Sachant le chanteur Damon Albarn seul maître à bord, j'ai attendu impatiemment ce disque en ce beau mois de mai 2003 pour entendre ce que notre ami anglais allait bien pouvoir pondre sans son fidèle lieutenant. Et comme prévu, le navire Blur vire de bord. "Out Of Time", premier single issu de ce disque, nous démontre clairement le nouveau son du groupe. Et bien que j'adorais l'ancien Blur, j'aime également beaucoups celui-ci. Tout d'abord, il n'y a quasi plus de guitare, mais une imposante basse qui guide le morceau. L'ambiance passe de la brit-pop délirante à une sorte d'électro plus adulte. Enregistré entre l'Angleterre et le Maroc, on y entend également des instruments traditionnels arabes : une darbouka (percussion), du violon, du kanoun (une sorte de cithare arabe) et du violoncelle. C'est tout un orchestre de Marrakech qui a accompagné le groupe sur ce boquet. Un très beau solo a lieu aux alentours de la deuxième minute. Le résultat donne une chanson très planante et hors du temps (pour emprunter son nom). Le clip vidéo, réalisé par John Hardwick (qui a réalisé plusieures vidéos du groupe et bossé avec Travis ou encore les Arctics Monkeys) nous montre la vie à bord d'un porte-avion américain. Sans que le groupe n'y fasse une seule apparition, cette vidéo est clairement opposée à la guerre et en particulier à l'invasion américaine en Irak qui avait lieu à cette époque. Blur ne sera d'ailleurs pas le seul groupe à protester contre cette invasion. Radiohead, qui sortira également une nouvelle galette la même année, intitulera son disque "Hail To The Thief" (salut au voleur) qui bien évidemment, vise le président américain, Georges W. Bush. Pour la petite info, la pochette du disque "Think Tank" présenté aujourd'hui, a étée réalisée par l'artiste anglais Banksy. C'est très moche vous dites vous ? Et bien sachez que le dessin original s'est vendu cette année pour … 75.000 livres ! (quelques 110.000 euros)

Regardez Out Of Time ici



mardi 25 septembre 2007

Free - All Right Now (1970)

Formé autour de Paul Rodgers, Paul Kossoff, Andy Fraser et Simon Kirke, "Free" fût considéré au début des seventies comme un groupe culte aux cotés de formations comme Led Zeppelin ou encore Cream. Et pourquoi une telle reconaissance ? Tout simplement parce que le groupe charme le grand public avec son single le plus célèbre : "All Right Now". Les quatres musiciens devront cependant attendre la sortie de leur troisième disque "Fire and Water" pour atteindre le sommet. Se hissant à la seconde place chez les rosbifs et à la 17ème chez les burgers, "Fire And Water" ne doit son succès que grâce à la chanson présentée aujourd'hui. Cela leur ouvrira l'accès au festival de l'île de Wight qui eu lieu entre le 26 et le 31 aout 1970. 600.000 personnes verront Free defendre leur disque, ce qui est une publicité énorme pour l'époque ! (pas d'internet, de myspace ou de clip vidéo, ne l'oublions pas) En plus de faire face à une foule immense, les anglais croiseront Jimi Hendrix, les Who, les Doors, Bob Dylan et j'en passe. Bref, ce fût une opportunité que tout groupe rêverait d'obtenir. Depuis cette fameuse date, le morceau a bien fait du chemin : en 1990, une étude très sérieuse avait démontré que "All Right Now" fût jouée au moins une fois tous les jours dans le monde depuis sa sortie. Une autre étude affirmait que le boquet était passé plus de deux millions de fois à la radio anglaise en 20 ans. Musicalement, c'est une chanson archi-simple mais très accrocheuse. Elle tourne sur trois accords et une petite ligne solo de basse. Comme vous vous en doutez, Free ne connaîtra jamais un deuxième succès comme celui-ci et à leur grand dam, le public les identifiera toujours à cette chanson. Le groupe se sépare 3 ans plus tard après des différents irrémédiables entre Rodgers et Kossoff. Paul Rodgers, qui chante aujourd'hui avec les membres survivants de Queen, interprete encore des chansons de son ancienne formation.

Regardez All Right Now ici (en live a l'Ile de Wight)



lundi 24 septembre 2007

Creedence Clearwater Revival - Fortunate Son (1969)


Enregistré en septembre 1969 et écrite par le guitariste-chanteur John Fogerty, "Fortunate son" est la première chanson de la face B du quatrième album du groupe : "Willy and The Poor Boys". Ecrite alors que son pays les Etats-Unis s'enlise au Vietnam, "Fortunate Son" que l'on peut traduire par "Fils Privilégié" ou "Fils Fortuné", dénonce certains jeunes hommes qui furent exempté du service militaire (et notamment de la guerre du Vietnam) grâce à leurs statut de fils d'hommes de pouvoir ou de célébrité. John raconta dans une interview qu'il fût inspiré par David Eisenhower, le petit-fils du président américain Dwight Eisenhower et également mari de la fille de Richard Nixon, alors président au moment de l'écriture du morceau. Pour la petite histoire, David fût bien convoqué (dans la navy) mais ne fut jamais envoyé au Vietnam. John pensait que ce traitement de faveur était du à sa famille célèbre et à ses liens avec Nixon. Comme tous les artistes de sa génération, les Creedence s'opposent à la guerre et à la conscription obligatoire pour tous les jeunes hommes. Très populaire à sa sortie, cette chanson était paraît-il, souvent diffusée au sein des divisions armées qui combattaient sur le front. Pour les attentifs, on la retrouve dans le film Forrest Gump avec Tom Hanks (sortit en 1994) dans la scène où Forrest arrive au Vietnam par hélicoptère. Cette chanson atteindra la 14ème place des charts américains et restera comme une des plus célèbres protest-song anti-vietnam. Elle fût reprise par de nombreux artistes engagé dans des causes humanitaires ou politiques comme U2, Bruce Springtseen, Pearl Jam, Jean Wyclef ou encore Bob Seger. Toujours d'actualité, John Fogerty chanta cette chanson en avertissement (et en rappel) devant le président Bill Clinton, le 31 décembre 1999, pour la fête du millénaire au mémorial Lincoln. (qui est le lieu ou Martin Luther King prononca son fameux discours "I have a dream")


dimanche 23 septembre 2007

Neil Young - The Needle And The Damage Done (1972)


Tiré du magnifique album Harvest sortit en 1972, The Needle and the damage done (en français "Les dégats causés par l'aiguille.") parle évidemment des effets néfastes de la drogue et en particulier de l'héroine. Il y a une histoire derrière cette chanson : durant sa tournée de 1972, Neil se voit obligé de congédier son guitariste et ami Danny Whitten, celui-ci étant constamment défoncé qu'il ne peut plus assurer sur scène. (et même dans la vie de tous les jours.) Alors que Danny se fait conduire à son avion, Neil lui glisse un billet de 50 dollars en poche en lui sommant de les dépenser dans une cure à son retour. Malheureusement, dès son retour à Los Angeles, le doux billet finira dans les mains d'un dealer, histoire de s'envoyer une dernière petite dose pour la route. Mais ce sera la route du paradis qu'empruntera Danny Whitten, car le soir même de son arrivée à L.A., il décède d'une overdose. Pauvre Neil, il devait quand même se sentir un peu mal après cela... Toujours est-il que le Canadien a de nombreuses fois ouvert ses concerts avec cette chanson, passant cet avertissement à son public. "I caught you knockin' at my cellar door. I love you, baby, can I have some more. Ooh, ooh, the damage done." ("Je t'ai surpris à frapper à ma porte de cellule. Je t'aime bébé, puis-je en avoir encore ? Oh les dégats (sont déjà) causés.") "I sing the song because I love the man. I know that some of you don't understand. Milk-blood to keep from running out. " ("Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme. Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas. Le sang couleur lait, c'est fait pour t'empêcher de t'échapper.") Ce que Neil appelle ici le sang couleur-lait, c'est le mélange de la poudre d'héroine et du sang que le junkie doit faire pour faciliter l'injection dans ses veines. "Harvest" sera (et est toujours) l'album le plus célèbre de Neil Young. Même le maître Dylan en personne jalousera le succès de ce disque, qu'il considère comme étant l'album qu'il aurait dû sortir...

samedi 22 septembre 2007

The Cure - Lullaby (1989)


"Lullaby" fait partie des classiques du groupe anglais, "The Cure". Présent sur leur huitième album, "Disintegration", sortit en 1989, "Lullaby" est une chanson sombre, envoutante, ténébreuse et froide. Je ne me mouille pas beaucoups en disant que ce disque est un sommet, un trésor de mélancolie et par la même occasion, un incontournable des années 80. D'autres boquets de cet opus suivront sur ce blog, c'est une certitude. C'est la nappe de clavier jouée par Roger O'Donnell qui me subjugue à chaque fois que je suis à l'écoute de cette chanson. Nous sommes en 1989, les eighties s'achèvent, et les Cures achèvent également une période un peu kitsch entonnée sur les albums "Kiss Me Kiss Me Kiss Me" et "The Head On The Door". Avec "Disintegration", les anglais reviennent à ce qu'ils font de mieux : de la musique froide, glauque, funéraire mais terriblement mélancolique. En effet, selon Robert Smith lui-même, ce disque fait partie d'une trilogie amorcée avec "Pornography", réputé pour son son glacial, sortit en 1982 et qui s'achève avec l'album "Bloodflowers" sortit en 2000. Le groupe jouera intégralement, et dans l'ordre des chansons svp, ces trois albums sur scène lors d'une tournée mémorable en 2003. "Spiderman is having me for dinner tonight". Le clip, tout aussi bizarre, met en scène Robert Smith, toujours maquillé, prisonnier dans un lit emplit de toiles d'arraignées. Lors de l'enregistrement de ce disque, le batteur Laurence "Lol" Tolhurst fût éjecté du groupe pour son alcoolisme récurrent. Robert Smith devenait à ce moment l'unique membre original de la formation. D'après de nombreux observateurs, les Cures avaient là leur meilleure formation sur leurs longues métamorphoses au cours de leur carrière. (Pas moins de 8 claviéristes, batteur et bassistes joueront à la chaise musicale)

Pour ceux qui s'en rappellent, ce titre avait été parodié par "Les Inconnus", qui s'étaient inspirés du clip des "Cioures" et qui avaient également introduit les paroles de Vincent Lagaf', "La Zoubida", une oeuvre inestimable de la chanson française.


vendredi 21 septembre 2007

Travis - Re Offender (2003)


Chanson présente sur le sombre et étrange "12 Memories", "Re-Offender" est le premier single issu de ce quatrième album des écossais. Nous sommes en 2003 et Travis revient d'une longue traversée du désert. Le groupe revient d'un album au succès retentissant, "The Invisible Band", avec son single "Sing" qui est passé en heavy-rotation sur toutes les chaines musicales. Fran Healy et ses potes se sentent dépassés par ce succès inattendu. La tournée est longue et fait sold-out à chaque étape, le disque perce chez les ricains et Travis est cité partout. Le malheur frappe un jour d'été 2002 alors que les écossais font une pause en France. Le batteur Neil Primose plonge dans une piscine peu profonde et se brise le cou. Le musicien a une commotion cérébrale grave et risque de rester paralysé. Ce tragique évenement va toucher les autres membres de la formation et par conséquent, influencer leurs compositions pour leur futur opus. Fran déclarera plus tard à la presse : "Nous ne nous attendions pas à une telle ferveur du public. Nous étions dépassés. Nous n'étions plus ce petit groupe écossais sympathique qui tournait dans les clubs. L'accident de Neil nous a fait redescendre sur terre et nous a rapproché. Si il ne s'en était pas sortit, je crois que le groupe n'existerait plus aujourd'hui." Heureusement, Neil s'en sort et met une année à se rétablir complètement. Fin 2003, "12 Memories" sort et le groupe accouche logiquement d'une musique plus adulte et plus sombre. La chanson du jour à présent : "Re-Offender" parle des violences conjuguales qui surviennent dans certains couples. Le groupe lie l'image au son puisque la vidéo nous montre un groupe de banlieue où règne une tension extrême, qui se termine la plupart du temps aux poings. Les musiciens se tirent la gueule, se mettent des marrons à chaque altercation et se voient malgré tout obligés d'honorer leurs contrats et de jouer en public. Les 4 écossais jouent leur role à merveille, sous la houlette d'Anton Corbijn, le célèbre photographe-réalisateur hollandais. (qui à d'ailleur signé le design du disque)

Regardez Re-Offender ici

jeudi 20 septembre 2007

Muse - New Born (2001)


"New Born" est le second single issu du second album de Muse : "Origin Of Symetry". Matthew Bellamy, guitariste, pianiste et chanteur de la formation anglaise, ouvre cette chanson par une belle intro au piano. Il s'ensuit alors une chanson bien lourde et bien rythmée. Musicien talentueux, Matthew n'a jamais caché sa passion pour la musique classique et en particulier pour des compositeurs comme Frédéric Chopin (1810-1849), Sergeï Rachmaninov (1873-1943) et Jean-Sébastien Bach (1685-1750). On retrouve aisément ces influences classiques dans les parties piano du groupe, voir même dans la construction des morceaux, les thèmes, les arpèges, etc… A cela, le trio lie un rock rageur et de électro bien saturée. Telle est la recette de Muse, qui fait toujours un grand succès aujourd'hui. D'après les membres du groupe, "New Born" évoque la frayeur de l'avenir. Les paroles nous projetent dans un futur où la technologie a dépassé l'homme. L'être humain n'est plus maître de ses actes. Son corps n'a plus d'importance, il devient secondaire; et le seul moyen de vivre, c'est se connecter au réseau qui gère le monde. Les premieres paroles sont : "Link it to the world" ("Connecte-le au monde", en parlant du corps) C'est ainsi qu'a chaque connection, c'est une "nouvelle naissance" ("New Born"). D'après le bassiste Christopher Wolstenholme, c'est l'un de leurs boquets favori. Il est amusant de savoir que ce disque n'est sortit aux Etats-Unis que … 4 ans plus tard ! Le distributeur américain avait demandé au groupe de supprimer toutes les parties où la voix de Bellamy est trop aigue, jugeant cet aspect comme non-accrocheur et donc, non-vendeur. Le groupe s'y refusa catégoriquement, soucieux de préserver son intégrité artistique. C'est ainsi que "Origin Of Symetry" n'apparaîtra dans les bacs américains qu'en septembre 2005…


mercredi 19 septembre 2007

A-Ha - Take On Me (1985)


Si il y a bien un titre des eighties qui m'a marqué à l''époque, c'est bien celui-là ! Composé du chanteur Morten Harket (souvent comparé à James Dean ou Elvis pour son look), du guitariste Pal Waaktaar-Savoy et du claviériste Magne Furuholmen (celui qui me répète 10 fois ces noms sans les estropier gagne une bière), A-ha est le groupe Norvégien le plus populaire au monde. "Take On Me", leur tout premier single (et même leur premier morceau écrit, parait-il), fait un carton immédiat : un million cinq cents milles singles vendu en une semaine ! (Je vais l'écrire en chiffres, pour mieux le réaliser : 1.500.000 ! ) Aujourd'hui, on compte entre sept et huit millions de copies vendues, ce qui permet à A-ha de figurer au célèbre Guinness Book, le livre des records. Le groupe se forme en 1982 et se baptise "A-Ha", qui est tout simplement une expression positive internationale de conscentement, d'approbation. Très en vogue, le clavier-synthé est bien mixé en avant sur cette chanson 100% pop. Bien entendu, le large succès de ce boquet est également du à son clip vidéo révolutionnaire (du moins à l'époque). Réalisée par Steve Barron, elle met en scène une jeune fille (incarnée par l'actrice Bunty Bailey) lisant un comics dans un café, qui s'amourache d'un motard remportant une course, incarné par Morten Harket. Celui-ci l'invite à la rejoindre dans son monde fictif via une main tendue à travers les pages. Toute heureuse de se retrouver aux cotés de beau héro, les choses se gatent lorsque les autres participants de la course viennent prendre leur revanche musclée sur Morten. (Le méchant ressemble d'ailleurs étrangement à Juan-Manuel Fangio, l'ancien champion du monde de F1 argentin) Pour le petit potin, Bunty deviendra véritablement la petite amie de Morten. Alternant un univers de papier et le monde réel, cette vidéo-animation fût saluée et récompensée à de maintes reprises. "Take On Me" est devenue avec les années un véritable classique des années 80 et pour certain, une source d'inspiration. Le chanteur de Coldplay, Chris Martin, avouera à plusieurs reprises avoir été largement inspiré par les Norvégiens. Le groupe est également salué par des artistes comme Adam Clayton, Oasis, Keane, les Pet Shop Boys, ou encore Leonard Cohen. Une note fashion pour finir : on raconte que A-Ha est à l'origine de la mode des jeans déchirés. Lors d'un concert en 85, Morten a accidentellement déchiré son jeans sur scène en passant trop près d'un ampli...

mardi 18 septembre 2007

Marvin Gaye - What's Going On (1971)


C'est dans une période très difficile de sa vie que Marvin enregistra ce grand classique de la soul. Co-écrit avec Al Cleveland et Renaldo Benson, un des chanteurs du groupe "The Four Tops", Marvin Gaye chante ici son indignation, son incompréhension sur le monde qui l'entoure. "What's Going On ?" (en français "Que se passe-t-il ?") fût enregistrée le 10 juin 1970 à Hitsville, près de Détroit. La chanson, très engagée politiquement, est aussi un appel au calme. A l'époque où sort ce disque, les Etats-Unis sont en guerre au Vietnam depuis 7 ans. Cette oeuvre est un témoignage de plus à l'immense ferveur anti-guerre qui règne au pays de l'oncle Sam. Marvin pense également aux assassinats de Malcom X en 1965 et bien évidemment celui de Martin Luther King, en 1968, qui s'est battu contre la ségrégation raciale toute sa vie. Même dans sa vie privée cela ne vas pas très fort. Marvin est dépressif, il est orphelin de son amie chanteuse Tammi Terrell, emportée par un cancer à l'âge de 24 ans seulement. Un décès qui ne lui donne plus l'envie de faire de la musique. (Il a même pensé faire carrière dans le football par la suite !) Débutant sur son saxophone, "What's Going On" est très agréable à écouter. C'est un véritable appel au calme et à la détente. A noter que ce boquet fût repris par de nombreux artistes dans les décénies qui ont suivit. Cindy Lauper et également U2, qui l'a jouée tout au long de leur tournée Vertigo en 2005. L'album "What's Going On" a été classé en 8ème position des 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine Rolling Stones. Quand à la chanson, elle fût classée en 4ème position des meilleurs chansons de tous les temps.


lundi 17 septembre 2007

Idlewild - American English (2002)


Une Ford noire file à toute allure dans une froide soirée de novembre 2002 en direction de Bruxelles. A son bord, votre honorable serviteur et sa succulente compagne. Les alentours de Forest National pullulent de voitures, le couple s'énerve, arpente ces longues colonnes de caisses mal garées pour pouvoir enfin pénétrer dans l'arène Bruxelloise. Mais rien n'y fait, c'est seulement au bout de 20 minutes qu'ils parviendront à garer leur bolide. Résultat : ils loupent la première partie, les Ecossais d'Idlewild ! Bien décidé à rattraper son retard, votre rédacteur favori se rend chez son disquaire le lundi suivant. Il dégotte le dernier disque en date, "The Remote Part", le quatrième effort discographique du groupe. Il interpelle le vendeur barbu et demande une petite écoute sur le bord du comptoir. C'est en posant le casque entre ses portugaises ensablées que les remords lui montent à la gorge. C'est rare pour être signalé, mais le coup de foudre musical, cela arrive ! Bon, et si tu nous parlait de ce groupe Sato ? OK. Idlewild, c'est cinq écossais d'Edimbourg qui sévissent depuis 1995. C'est ce qu'on appeller un vrai groupe "underground" car ils ont toujours vécu dans l'ombre des grands. Ils font les premières parties de Placebo, Pearl Jam, Coldplay ou encore les Rolling Stones ! Les trois premiers disques nous proposent une musique très punk-rock. Avec ce très beau "The Remote Part", le groupe adoucit un peu sa musique. Bien que certains passages sont aussi décapant que du Desktop, les chansons sont très mélodiques. La preuve avec ce magnifique "American English", le deuxième single de cet album. (il grimpera à la 15ème place des charts U.K.) Pour la petite histoire, le groupe fût choisi pour la musique du jeu vidéo FIFA 2003. Je reviendrai avec un autre boquet un jour, ce groupe vaut la peine d'être connu...

Regardez American English ici

samedi 15 septembre 2007

Alanis Morissette - Ironic (1995)


Quatrième single de l'album "Jagged Little Pill", "Ironic" était la chanson qui passait dans toutes les soirées cool des nineties. Bien rock et bien positif, "Ironic" me rappelle avec émotion mon secondaire, ses soirées étudiants, les premières virées en voiture, les premières copines... Contrairement à ce que le peuple croit, les paroles ne sont pas vraiment ironiques. Alanis le dit elle même dans une interview : "Lorsqu'on a écrit cette chanson, Glenn et moi, (Glenn Ballard est le producteur de l'album d'Alanis) nous ne nous sommes pas entêté à pondre des paroles et une histoire ironique. En revanche, on ne pensait pas que cette chanson allait passer sous la loupe de 30 millions de personnes...Il n'y a aucune ironie dans mes paroles, et c'est ça qui est ironique !" Les paroles racontent toutes des petites situations embarassantes et contradictoires de la vie de tous les jours. Alanis ponctue tous ses refrains par "Isn't it ironic ? Don't you think ?" Exemple : "A traffic jam when you're already late. A no-smoking sign on your cigarette break. It's like ten thousand spoons when all you need is a knife. It's meeting the man of my dreams. And then meeting his beautiful wife. And isn't it ironic... don't you think ?" ("Un bouchon quand tu es déjà en retard. Un panneau interdiction de fumer pendant ta pause cigarette. C'est comme dix milles cuillères alors que tout ce dont tu as besoin, c'est d'un couteau. C'est rencontrer l'homme de tes rêves, puis rencontrer sa somptueuse épouse. N'est-ce pas ironique ? Qu'en penses-tu ?") "Ironic" sera le premier single distribué aux Etats-Unis et sera, vous le savez déjà un énorme succès. La vidéo, où Alanis joue plusieurs personnages dans une voiture, passera en boucle sur Mtv et VH1. Elle remportera plusieurs prix pour ce clip, notamment pour son originalité au niveau des couleurs. En effet, si vous regardez bien, le couplet apparait en bleu clair, le refrain en vert et de temps en temps, on y voit du pourpre pendant les moments instrumentaux.

jeudi 13 septembre 2007

Megadeth - Symphony Of Destruction (1992)


Nous sommes en 1992, Megadeth, groupe de Heavy-Metal fondé par Dave Mustaine, ex-guitariste de Metallica éjecté pour son alcoolisme récurrent, sort son cinquième album, "Countdown To Extinction". La chanson phare de cet opus, "Symphony Of Destruction", critique la politique américaine dirigée par un leader, considéré comme une marionnette. La marionnette conduit son peuple à la destruction. "You take a mortal man, and put him in control. Watch him become a God, watch peoples head's a roll". Dave Mustaine s'inspire de la légende du joueur de flûte de Hamelin. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une vieille légende allemande du XIIIè siècle où un flûtiste attira tous les rats qui envahissaient la ville de Hamelin pour les mener au fleuve où ils se noyerent. Malgré le fait qu'il libéra la ville de ce fléau, les habitants refusèrent le payer ou de le récompenser. Pour se venger de ce manque de reconaissance, le joueur de flûte attira tous les enfants avec sa musique pour les emmener dans une grotte où ils les enferma pour l'éternité. ("Just like the pied piper. Led rats through the streets. We dance like marionettes, Swaying to the symphony...Of destruction") "Countown To Extinction" arrive un an après le terrible "Black Album" du frère-ennemi Metallica. Et comme par hasard, le son est plus adouci, plus accessible. Même la vidéo est étrangement filmée et produite à la "Enter Sandman". Comme pour les Four Horsemens, ce disque sera l'appogée (a mon humble avis) de la bande à Mustaine. Un grand classique du groupe donc.

mercredi 12 septembre 2007

Shivaree - Goodnight Moon (1999)


Bon, j'avoue, je ne connais quasi rien à ce groupe. Je ne connais d'ailleurs que quelques morceaux intéressants, dont celui-ci, que je trouve superbe. Superbe pour sa voix sensuelle et son ambiance jazzy et chaude. C'est bien simple, quand j'entends une voix comme çà, je fonds comme neige au soleil. Même l'image est sensuelle car la chanteuse, Ambrosia Parsley, est tout simplement délicieuse. La chanson "Goodnight Moon" figure sur leur premier album au nom à rallonge : "I Oughtta Give You A Shot In The Head For Making Me Live In This Dump". (A croire qu'ils l'ont fait exprès pour emmerder les disquaires qui préparent les rayons.) Le nom du groupe "Shivaree" est inspiré du mot français "Charivari". Le charivari, qui à l'origine du mot "chahut", est un cortège dans lequel des musiciens et passants font du bruit avec toute sorte d'instruments et d'objets divers. C'était très populaire au XIVè siècle. Pour les attentifs, ce petit boquet se fait entendre dans le film "Kill Bill : Volume 2" avec la belle Uma Thurman.

mardi 11 septembre 2007

Moby - Natural Blues (1999)


Déjà célèbre pour avoir collaboré sur la bande originale de James Bond et remixé quelques singles de Metallica, Moby décroche la lune en 1999 avec ce titre que tout le monde a surement déjà chantonné une fois sous la douche. "Natural Blues" est inspiré d'une chanson folk de Vera Hall (chanteuse américaine du début du siècle), "Troubled So Hard", jouée en 1943 pour la BBC. La voix entendue dans la chanson n'est autre que celle de Vera, tournant en boucle. "Oooh, Lordy, troubles so hard. Don't nobody know my troubles but God". La vidéo, récompensée à de maintes reprises pour sa simplicité et son originalité, met en scène un petit personnage fictif attachant, "Little idiot". Moby déclara plus tard incarner ce personnage dans ce dessin animé. Personnellement, l'animation me fait étrangement penser au clip de Radiohead, "Paranoid Android", sortit en 1997. L'album sur lequel figure ce boquet,"Play", est intégralement sous licence commerciale. C'est à dire que toutes les chansons de ce disque sont reprises dans des publicités, musiques de films ou génériques télés. C'est l'unique album au monde à avoir ce statut. C'est également un opus très éclectique puisqu'en plus de retrouver de l'électro, on y trouve également du gospel, du blues ou encore de la folk. Autant dire qu'entre 1999 et 2000, le petit New-Yorkais (qui est végétarien et chrétien pratiquant) est partout. Pas pour rien qu'il se vendra à plus de 10 millions d'exemplaires. A propos, vous saviez d'ou vient le surnom "Moby" ? C'est un surnom donné par sa mère qui est l'arrière-arrière-petite-nièce de l'écrivain Herman Melville qui a écrit le célèbre roman "Moby Dick", publié en 1851.

lundi 10 septembre 2007

Korn - Blind (1994)




Je n'oublierai pas le soir où j'ai découvert les américains de Korn. J'étais confortablement installé devant feu l'émission "Headbanger's Ball", le rendez-vous des petits métalleux en herbe du samedi soir sur Mtv. (pour ceux qui s'en rappellent) Lorsque que la charmante présentatrice Vanessa Warwick, avec ses tatouages, ses piercings, ses cheveux rouge-vert-jaune-fushia et son rouge à lèvre noir, nous annonce un nouveau groupe, je découvre alors une formation assez biscornue. (sans mauvais jeu de mots) En une chanson, je découvre un nouveau style, cela ne ressemblait en rien à ce que je connaissais jusque la ! Korn jouait du métal certes, mais un métal différent. La section rythmique sortait des sentiers battus (slap à la basse, beaucoups de charlet à la batterie), les accords de guitares étaient tordus, et puis surtout, le chant ! A mi-chemin entre le rap, le hurlement primaire et les lamentations soufflées par Jonathan Davies, il n'y avait pas photo, on avait là un groupe pionnier d'un nouveau genre : le neo-métal. J'ai beaucoups aimé ce premier album. Ecouter du Korn, c'est subir une ambiance oppressante et névrosée. "Blind" est la première chanson qui ouvre ce disque éponyme. C'est également leur première vidéo. A noter que le groupe intègre souvent de la cornemuse dans ses compositions. Petite anecdote pour finir : le chanteur Jonathan Davis est surnommé "HIV" dans le groupe. Cela vient du collègue où notre chanteur-drogué était d'une telle maigreur à l'époque, que ses amis pensaient qu'il était atteint du SIDA. Il se l'est même fait tatouer sur le bras. Rock'n'roll !

vendredi 7 septembre 2007

Europe - The Final Countdown (1986)


Sans être méchant, ni ingrat envers les années 80 que je trouve aussi riche musicalement, que ses petites et grandes soeurs, le titre "The Final Countdown" représente le kitsh absolu de toute une génération. Tout y est : les coiffures permanantes de toutes les couleurs à faire pâlir un perroquet, les moules-bites en cuirs, les grosses baskets blanches, les paillettes, le strass, le son synthé Jokari, ... la totale. Et pourtant, sachez chers amis moqueurs, que le single d'Europe fût vendu à plus de huit millions d'exemplaires et fût numéro 1 dans 26 pays ! Ce morceau a été écrit au début des eighties par Joey Tempest, le principal compositeur du groupe. Joey raconta un jour à un journaliste que ses paroles lui furent inspirées après avoir etendu "Space Oddity" de David Bowie. Au départ, cette chanson ne devait pas sortir en single, la formation lui ayant préféré le morceau "Rock The Night". Mais la maison de disque Epic Records, qui avait le nez fin, a su convaincre les Suédois de miser sur "The Final Countdown". Très populaire en Suède (on s'en doute), "The Final Countdown" a été choisie pour célébrer le nouveau millénaire. Elle fût interprétée (et de façon mémorable paraît-il) à Stockholm, le 31 décembre 1999 à minuit. Bien entendu, ce titre à été mixé et remixé de maintes fois par les DJ de la planète. Certains artistes comme Queen & Paul Rodgers l'ont repris sur scène, l'armée de l'air Brésilienne s'en est servit pour sa compagne de recrutement (moi personnellement, ca me ferair peur), l'équipe de basket NBA Detrot Pistons introduit ses joueurs sur ce titre, enfin d'autres plus moqueurs, en ont profité pour en détourner les paroles. Je pense notamment à une compagnie Chilienne de préservatifs qui a fait sa promotion avec un sample de "The Final Countdown" tourné en "The Final Comdom". Je vous laisse avec la bonne vieille vidéo d'époque...

Regardez The Final Countdown ici

jeudi 6 septembre 2007

Keane - Bedshaped (2004)


Je n'ai jamais trop apprécié Keane, considérant leurs oeuvres musicales un peu trop cul-cul la praline dégoulinant de confiture à la fraise. Mais ma compagne cosmique Florence, a su me convaincre du contraire. Keane nous vient du Sussex, en Angleterre. Le nom de la formation est un hommage au joueur de football irlandais, Roy Keane, qui a passé un bonne partie de sa carrière sur la pelouse du club anglais, Manchester United. Ils sont ce qu'on peut appeller un "piano-rock band". Ben oui, car pour une fois, il n'y a point de guitares dans une formation de rock ! Juste une basse, un piano, une batterie et un chant. En fait si, il y avait bien une guitare au départ. Dominic Scott était le gratteur attitré pour le groupe. Mais le peu de succès rencontré pour le premier single, le décida à quitter ses petits copains pour poursuivre ses études. Il abandonne le navire en pleine promotion pour leurs premiers efforts discographiques. Sympa. C'est à ce moment que Tom Chaplin, le chanteur, opte pour une solution originale : tout mettre sur le piano. Et ca marche ! "Hope And Fears" se classe numéro un à sa sortie et devient la seconde meilleure vente de l'année. La chanson "Bedshaped" est le troisième single tiré de ce premier album. Enregistré en France, le morceau parle du sentiment ressentit lorsque nous sommes trahi par un ami proche ou un amour déchu. Il est également porteur d'espoir pour une éventuelle réconcilliation avec l'être aimé. C'est du moins dans cet esprit que Tim Rice-Oxley, le pianiste du groupe, a écrit ce morceau. La vidéo me plait assez bien. L'animation semble évoquer la vie horrible des sans abris. Pour la petite histoire, le groupe composa un morceau pour le film "Love Actually", sortit en 2003 avec Hugh Grant et Liam Neeson. Mais le titre ne fût pas retenu.

mercredi 5 septembre 2007

Metallica - One (1988)


"One" est sans aucun doute un des grands classiques de Metallica et du métal en général. Sortit en 1988 sur l'album "And justice for all", "One" est l'un des premiers single que Metallica sortira dans le commerce. Ce sera également avec cette chanson que le groupe tournera son premier clip vidéo. Chose étonnante, nous sommes en 1988 et le groupe n'est plus à présenter à cette époque. Les américains sortent leur quatrième album, tournent intensivement depuis plus de 5 ans et l'album précédent, "Master Of Puppets", s'est vendu comme des petits pains. Le tout, sans le moindre single ou promotion ! "And Justice For All" ouvre donc une nouvelle ère. Une ère sans le bassiste Cliff Burton, décédé deux ans auparavant sur une route suèdoise et remplacé par Jason Newsted. La chanson à présent. "One" évoque clairement les horreurs de la guerre. L'introduction commence par des bombardements et des cris de soldats montant au front. Les instruments entrent en scène par de magnifiques arpèges et démarrent en douceur avant de passer sur des riffs beaucoups plus lourds, rapides et tranchants. La vidéo de "One" est articulée autour du film "Johnny s'en va en guerre", sortit en 1971. Ce film raconte l'histoire d'un jeune américain enthousiaste qui décide de s'engager pour aller combattre sur le front. Au cours d'une mission de reconaissance, il perd l'usage ses quatre membres ainsi que la parole, la vue, l'ouïe et l'odorat. Allongé sur son lit d'hôpital, il se remémore son passé et essaie de deviner le monde qui l'entoure à l'aide de la seule possibilité qui lui reste : la sensibilité de la peau de son torse. En plus d'évoquer les terribles conséquences de la guerre, ce film nous parle de la souffrance mentale que vit le personnage. Enfin, l'euthanasie est également invoquée, puisque le héro demande qu'on le tue. (Pas tres joyeux tout ca vous allez me dire !)

En concert, c'est l'une des chansons les plus attendue par les fans car le groupe reproduit les bombardements sur scène avec des effets pyrotechniques qui décoiffent ! La salle se plonge dans le noir et d'énormes pétards nous aveuglent les yeux et assourdissent nos oreilles par leurs impressionnantes explosions. Il est amusant de savoir que "One" fût la première chanson de Metal à être nominée aux célèbres Grammy Awards. Metallica ne remportera pas la palme cette année-là. Mais qu'a cela ne tienne, les "fours horsemens" en récolteront cinq la décénie suivante... "One" est un passage obligé pour tout amateur de métal ou de hard-rock, un classique incontournable.

Regardez One ici (version originale)

Regarder One ici (version courte)

mardi 4 septembre 2007

Coldplay - Don't Panic (2000)


Essayons d'oublier le Coldplay d'aujourd'hui, son coté "commercial-Mtv" pénible, les potins avec Gwyneth Paltrow, le succès colossal, les affinités avec U2, les causes humanitaires, leurs 30 millions de disques vendus et j'en passe. Essayons de remonter quelques années en arrière. Essayons de nous remémorer l'époque où Coldplay nous surprenait, tel un vent frais qui s'engouffre dans votre cou. C'est un peu de cette manière que j'ai découvert la formation Londienne, sans réserve d'abord, avec sympathie ensuite. Comme la plupart des personnes, c'est avec le simple "Yellow" que je croise les Anglais. Dès leurs débuts, le groupe fût déjà solicité par diverses entreprises comme Gatorade ou Gap (une marque de vêtements) pour coucher leurs compositions sur des publicités. Le quartet, qui voulait rester maître de ses oeuvres, refusa plusieurs contrats, dont certains très juteux parait-il. Enregistré à Londres, les compos de Coldplay sont rapidement comparées à Radiohead et en particulier à leur album "OK Computer". "Don't Panic" est le quatrième et dernier single tiré de ce premier album "Parachutes". Elle fût reprise pour le film "Garden State", sortit en 2004, avec Nathalie Portman. C'est une chanson qui a pour thème l'écologie. Sur le refrain "we live in a beautiful world", je trouve le chant de Chris Martin rassurant et angoissant à la fois. C'est appaisant à l'entendre avec ce piano derrière lui, mais on sent qu'il y a beaucoups d'ironie dans cette phrase, ce qui donne un coté mystique à la chanson. Le pochette de l'album est une photo prise par le groupe avec un appareil jetable. Le globe accompagne d'ailleurs toujours le groupe sur scène, tel un porte-bonheur. Toujours dans les potins, il est amusant de savoir que Parachutes fut interdit en Chine. Le gouvernement Chinois ayant pris trop au sérieux les paroles de la chanson "Spies" ("espions").

Regardez Don't Panic ici

lundi 3 septembre 2007

The Stranglers - Golden Brown (1981)


Les Stranglers (en français, "les étrangleurs") sortent leur cinquième disque "La Folie" en 1981. Avec leur deuxième single, "Golden Brown", que je suis sur que vous avez déjà entendu une fois dans votre vie, le groupe déniche enfin le succès derrière lequel il courait depuis sa création, en 1977. Comme votre oeil d'aigle l'a déjà remarqué, le titre de l'album est en français. En effet, le bassiste-chanteur Jean-Jacques Burnel est franco-britannique. La dernière plage de cette galette (qui s'appelle "La Folie" aussi) est d'ailleurs intégralement chantée dans la langue de Moliere. (avec un accent bien "british - shocking - cup of tea, my dear ?", ce qui fait évidemment sourire les francophones que nous sommes) La particularité des Stranglers est de mettre une basse bien ronflante en avant, ainsi qu'un clavier bien saturé. C'est tout le temps le cas, sauf ici ! Sur "Golden Brown", c'est le clavecin électrique qui donne la mesure. Pour les gros nazes, le clavecin est un instrument qui se rapproche du piano, très populaire au XVIIè et XVIIIè siècle et fréquemment utilisé en musique classique. Contrairement à ce que le commun des mortels croit : ce n'est pas l'ancêtre du piano. Le piano étant un instrument à cordes frappées, tandis que le clavecin est un instrument à cordes pincées. Fin de la parenthèse. A l'écouter, on a l'impression d'avoir un valse moderne. (A croire qu'ils aiment les valses, voir une première chronique ici) En langage argotique, "Golden Brown" signifie "héroïne". Très populaire en angleterre à la fin des seventies avec leur mouvance punk, ce titre leur permettra de garder la tête hors de l'eau lors de la vague new-wave des eighties. (classé 2ème)