jeudi 28 juin 2007

The Stranglers - Waltzin Black (1981)


Vous connaissez tous la valse ? Celle qu’on danse dans les beaux chateaux autrichiens avec des lustres en diamants, un bel uniforme napoléonien et une ambiance digne des plus beaux films de Sissi ? Les Stranglers vous proposent ici la valse noire. Celle des morts. Celle qui se danse dans un manoir sombre, sur le coup de minuit, avec pour seuls invités, une belle brochette de monstres, de vampires, de fantômes et j’en passe… Ca vous fait rire ? Ecoutez attentivement ce morceau car les monstres rigolent aussi. Au fur et à mesure que la valse déverse ses notes maccabres, ils entrent en scène les uns après les autres… Une belle curiosité composée par le groupe anglais. Pour la petite histoire, on raconte que « les rires » sont l’œuvre des membres du groupe français Telephone, présent dans le studio ce jour la…


mercredi 27 juin 2007

Sting - Englishman In New-York (1987)


Après avoir démembré son groupe The Police en pleine gloire, Sting se lance dans une brillante carrière solo où il peut sans complexe, laisser parler son amour pour le jazz et les causes humanitaires. L’album Nothing like the sun fourmille d'ailleurs de chansons engagées sur l'amérique du sud. (L'Amazonie, la politique Chilienne, ...) Sur "Englishman in New-York", on retrouve clairement les influences jazzy du chanteur-bassiste. Un saxophone, un petit solo de basse à faire pâlir la pluparts des jeunes bassistes (dont moi), tous les ingrédients y sont ! A l'écouter, on ressent toute l'élégance et la virtuosité de l'ancien enseignant. (Il y a même une pointe de reggae je trouve) Nothing like the sun sera sans surprise un des plus grands succès de Sting. A propos, saviez-vous que Manu Katché joue sur ce disque ? Vous savez, l’un des quatres juges de l’horrible émission “La Nouvelle Star” ? Et bien, la batterie, c’est lui. Sting s’entoure d’ailleurs d’un tas de musiciens de renom pour cet album : Clapton, Knopfler ou encore de son ancien collègue Andy Summers.

Le vidéo-clip

mardi 26 juin 2007

Everything But The Girl - The Only Living Boy In New-York (1996)


Everything But The Girl, c’est deux anciens étudiants du nord de l’Angleterre. Tracey Horn la chanteuse (pas très très jolie soit dit en passant) et Ben Watt, pianiste, guitariste et chanteur. Le couple est surtout connu pour son tube “Missing”, un morceau dance trip-hop, sortit en 1994. La chanson que je propose ici est d’un tout autre registre puisqu’il s’agit d’une magnifique reprise de Simon & Garfunkel. Pour ceux qui l’ignorent, le duo était un peu touche à tout. On leur doit des boquets de bossa-nova, de jazz, de folk et de la dance. Leurs timbres de voix sur cette composition dégage un charme comme j’en ai rarement entendu. Par moment, j’ai même l’impression d’entendre les voix originales tant l’accouplement est parfait. L’orchestration n’est pas en reste puisque le résultat final donne une superbe ballade, fidèle à la version de 1970. Cette reprise était sortie à l’occasion de leur best-of en 1996.

La version originale de Simon & Garfunkel

lundi 25 juin 2007

The Doors - The End (1967)


Si il n’y avait qu’un seul morceau à retenir de l’œuvre des Doors, ce serait sans hésitation celui-ci. Dernière plage de leur premier (et sublime) album, « The End » est devenu avec les années un classique des classiques dans la musique psychédélique. Jim Morrison narre ici un récit épique où le sexe et la mort sont omniprésents. Une ambiance noire, obscure, dérangeante. Une chanson-cérémonie où le nom du groupe The Doors (les portes de la perception) prend tout son sens. 11 minutes à écouter les yeux clos, un petit pétard à la main, quelques bougies, et le trip est garantit. Le passage le plus connu du morceau reste évidemment le moment « oedipien » où Jim Morrison annonce vouloir tuer son père et coucher avec sa mère. Les membres survivants des Doors se refuseront par la suite de jouer cette chanson sur scène, considérant « The End » comme « la » chanson de leur défunt chanteur. A elle seule, elle représente parfaitement l’esprit torturé qu’était Jim Morrison. 40 ans après sa parution, The End reste encore et toujours, un pilier fondamental du rock, indispensable à tout amateur qui se respecte.

Metallica - Fade To Black (1984)


En 1984, Metallica commence à se forger une réputation qui fera du groupe le fer de lance d’un nouveau style : le speed-metal. Après un 1er album qui annoncait clairement les distortions et compositions sauvages, les 4 horsemens (leur surnom donné par leurs fans) sortent leur 2ème disque, Ride the Lightning. Et là, scandale ! Profanation ! Sacrilège ! Metallica a osé enregistrer une ballade ! En effet, « Fade To Black », qui loin d’être une boucherie comme ses confrères, aborde un thème sérieux : le suicide. « I have lost the will to live. Simply nothing more to give. There’s nothing more me. Need the end to set me free » « J’ai perdu la volonté de vivre. Je n’ai tout simplement plus rien à donner. Il n’y a rien pour moi ici. J’ai besoin d’une fin pour me libérer. » (1:50) La chanson s’ouvre sur de magnifiques arpèges à la guitare acoustique suivit de nombreux solis. Bien entendu, ce n’est pas tiré à l’eau de rose non plus ! Cela reste du Metallica ! Les guitares sont encore lourdement présentes, mais le morceau sonne si bien que l’on ressent aisément le désespoir et la rage de quelqu’un qui n’a plus rien à perdre. Le morceau va en crescendo, ce qui lui donne son coté si poignant. Par la suite, le groupe sera attaqué en justice à plusieures reprises par des familles de jeunes fans s’étant donné la mort après avoir entendu une dernière fois « Fade To Black ».

Gary Jules - Mad World (2001)


« Mad World » est une reprise du groupe anglais Tears For Fears, enregistrée en 1982. Chanson très kitsch, bourée de synthé, elle n’aborde pas moins un sujet intéressant : les traumatismes de l’enfance. Ecrite par le guitariste et chanteur Roland Orzabal, le britanique y conte sa soufrance face au divorce de ses parents. Ce sera l’un des premiers succès du duo anglais (et même leur premier clip vidéo). 20 ans plus tard, Gary Jules inssufle une deuxième vie au morceau. J’avoue, je ne connais pas grand-chose à cet artiste. Mais lorsque j’ai entendu sa reprise de « Mad World », j’en suis resté bouche bée. Ralentissant le tempo, intégrant un piano et un violoncelliste, Gary Jules nous transforme cette composition dance en une ballade intime et poignante. « Mad World » a d’ailleurs été repris dans la bande son du film Donnie Darko avec Patrick Swayze et Drew Barrymore. Si vous avez l’occasion de visualiser le clip vidéo de l’ami Jules, je vous le conseille, c’est assez original...

Travis - Why Does It Always Rain On Me ? (1999)


Tout le monde se souvient de l’entêtant tube « Sing », où l’on découvrait le groupe se livrant à une bataille de bouffe lors d’un dîner bourgeois. Si nous découvrions Travis à cette époque, le groupe n’en était pas moins déjà un énorme phénomène en Grande-Bretagne depuis 3 ans. « Why Does It Always Rain On Me ? », dédié à leur pays, l’Ecosse, leur ouvre les portes du succès. La chanson, introduite par un violoncelle, est intime, touchante. Ecouter du Travis, c’est écouter des comptines. Ecouter du Travis, c’est vivre ou revivre des expériences de la vie qui nous arrivent à tous un jour ou l’autre. Ecouter du Travis, c’est une ballade d’automne dans un parc, les pieds dans les feuilles, le vent frais nous rougissant le visage. The Man Who sera la galette la plus vendue au Royaume-Uni en 2000. Soit un foyer sur huit possède ce disque ! Simple, accessible, souvent acoustique, il est difficile de rester hermétique à cette musique. Vous avez deviné, j’adore ce groupe, et j’en reparlerai encore...

Stevie Ray Vaughan - Mary Had A Little Lamb (1983)


Pour ceux qui ne le savent pas, Stevie Ray Vaughan était une véritable légende pour tous les amateurs de blues-rock et guitaristes avertis, tué tragiquement dans un accident d’hélicoptère à 35 ans. Partit de rien, Stevie a repris quelques standards comme ce morceau (un bonheur à jouer pour les bassistes) Enregistré en 8 jours, son premier disque, Texas Flood, séduira beaucoups d’artistes de renom. (Mick Jagger, David Bowie, Jackson Browne...) Mick Jagger les invitant même à leur jouer un concert privé dans une boite New-Yorkaise ! « Mary Had a Little Lamb » se retrouve dans la b.o. du film de Quentin Tarantino Une nuit en enfer avec George Clooney (la scène finale dans le bar pour être précis) Coté musique, cela s’écoute avec un bon verre de téquila, sous une chaleur étouffante, dans un petit saloon Texan au plancher craquant sous les santiags. C’est trop loin le Texas ? Alors écoutez et imaginez… Si vous accrochez à ce genre de musique, passez faire un tour dans les pianos-bars fumants du carré Liègeois, il y en a toujours bien un qui reprend du Stevie Ray Vaughan quelque part... Pour l’histoire, « Mary Had A Little Lamb » était une chanson traditionnelle américaine du 19ème siècle que l’on chantait aux enfants.

Lynyrd Skynyrd - Gimme Three Steps (1973)


Grand groupe des seventies et pilier du rock sudiste, Lynyrd Skynyrd sort son premier album en 1973 après plusieures années de concerts intensifs. « Gimme Three Steps » raconte l’histoire d’un type essayant de piquer la nana d’un autre. Après avoir réalisé que le cocu en question est une armoire à glace, il lui demande de lui donner trois pas d’avance pour fuir lâchement. D’après les membres du groupe, c’est du vécu ! Si vous aimez un bon rock efficace, simple et spontané, c’est fait pour vous. Cet album au nom à ralonge (Pronounced Leh-Nerd Skin-Nerd) regorge de chansons qui sont devenues de véritables classic-rock aujourd’hui. (Free Bird, Tuesday’s Gone -qui sera repris par Metallica-, Simple Man ou encore la chanson proposée ici) Vous n’avez jamais entendu parler de ce groupe au nom bizarre ? Meeeuh si ! Le célèbre morceau « Sweet Home Alabama » (que l’on retrouve dans le film Forrest Gump entre autre), ca ne vous dit rien ? Pour la petite histoire, le nom du groupe « Lynyrd Skynyrd » est un hommage vengeur à leur ancien prof de gym, Leonard Skinner, qui les mettait toujours en retenue pour leurs cheveux longs à l’école.

Survivor - Eye Of The Tiger (1982)


Il y a des artistes qui, du jour au lendemain, jaillissent de l’ombre pour se retrouver face à des millions d’auditeurs. Groupe parfaitement anodin et inconnu jusqu’en 1982, Survivor se voit approché par Sylvester Stallone -himself- pour composer la bande son de son prochain film, Rocky III. Le groupe écrit alors une chanson qui deviendra un véritable hymne dans toutes les salles de musculation du monde. « Eye of The Tiger » restera 6 semaines d’affilée dans les charts américains. Un énorme succès. Mais cela n’empêchera pourtant pas le groupe de retomber dans une indifférence quasi générale jusqu’en 1986, le jour où il sortent leur deuxième tube « Burning Heart » pour… Rocky IV.

The Eagles - Take It Easy (1972)


Tout le monde connaît les Eagles pour leur titre interplanétaire « Hotel California » sortit en 1977. Quel guitariste n’a jamais joué ce tube autour d’un feu de camp ? Mais revenons un peu en arrière, car la discographie des américains regorge de perles. Premier single (et premier succès) sortit en 1972, Take It Easy n’a pourtant pas étée écrite par le groupe californien, mais bien par Jackson Browne et Glenn Frey (le chanteur et guitariste du groupe). Cher à des millions d’auditeurs, le groupe a reçu le titre honorifique de “confort d’écoute” pour sa musique. Avec leur son country-rock, leur choeurs si harmoniques, leurs guitares si douces, il est difficile de ne pas prendre la vie du bon coté après avoir entendu un Eagles. Pour la petite histoire, il est amusant de savoir que ce groupe était particulièrement haï chez les punks pour leur coté indolent.

R.E.M. - Drive (1992)


De retour après l’immense succès de Out Of Time et son imparable single « Losing My Religion », beaucoups de personnes attendaient le groupe au tournant. Et pourtant, en ce bel automne 1992, REM va accoucher son plus beau bébé. « Drive », mystérieuse chanson d’ouverture du 8ème album du groupe américain, est un véritable petit diamant noir. Premier morceau composé avec un ordinateur, Michael Stipe pose un chant monotone et lent sur une mélodie simpliste mais terriblement envoutante. Un morceau austère qui prendra tout le monde à rebrousse poil. Fini les mandolines, les rappeurs et les couleurs flashys. Place au tunnel noir, au crépuscule, au rêve, aux étoiles… Le groupe nous prend par la main pour nous emmener dans un pays sombre où le thème de la mort revient de temps en temps pointer le bout de sa faucille. J’ai encore ce magnifique souvenir où nos quatres comparses interprettent « Drive » lors d’une belle soirée d’été à Werchter. Une légère brise dans nos cheveux, la lune pour témoin, le groupe sur la grande scène, ma modeste personne dans la foule et cette chanson qui arrête le temps pour graver ces moments merveilleux dans notre mémoire. C’est de loin un de mes morceaux préférés de tous les temps.