mardi 31 juillet 2007

Queen - Sheer Heart Attack (1977)


Non, Queen n'est pas qu'un groupe qui fait du rock-glamour avec une voix de Castafiore. Il faut savoir que Queen était avant tout un vrai groupe de rock, si pas de hard-rock ! Mais c'est également une formation aux multiples facettes. Il suffit de jeter une oreille à l'album "News Of The World" pour s'en rendre compte. Nous sommes en 1977 et à cette époque, la vague punk déferle sur l'Angleterre. Les Punks, jouant un rock beaucoups plus simplifié et plus violent, ont dans leur colimateur des groupes progressifs comme Pink Floyd, Yes ou encore Queen, qui jouent en se "prenant la tête" avec des compositions trop cafouillies. La chanson proposée ici, "Sheer Heart Attack", est un clin d'oeil de Queen envers cette nouvelle mouvance si populaire au Royaume-Uni. Avec ses riffs tranchants comme du rasoir, ses choeurs parfaits et sa rythmique bien balancée, ce boquet est le morceau le plus hard du disque. Elle fût pourtant écrite en 1974, date à laquelle est sortit le disque portant le même nom. Avec des chansons intemporelles comme "We Will Rock You" et "We Are The Champions" en ouverture de ce disque, "Sheer Heart Attack" fût logiquement éclipsée aux yeux du grand public. Il est amusant de savoir que lors de l'enregistrement de cet album, les punks des Sex Pistols étaient présents dans le même batiment à enregistrer leur album "Never Mind The Bollocks". Johnny Rotten s'amusait souvent à pousser la porte du studio pour venir se foutre d'eux, ce qui avait le don de les énerver...

lundi 30 juillet 2007

Pink Floyd - Comfortably Numb (1979)


Sans doute une des plus belles chansons de leur répertoire, "Comfortably Numb" est issu du célèbre double album "The Wall" sortit en décembre 1979. Ecrite au départ par le guitariste David Gilmour, elle fût complétée par son frère-ennemi, le bassiste Roger Waters. Je dis "frère-ennemi" car il faut savoir qu'a cette époque, l'ambiance au sein du groupe n'est pas vraiment au zenith. Waters, homme prétentieux, tyrannique, hautain et à l'égo démesuré, dirige son groupe d'une poigne de fer. Il compose d'ailleurs la quasi totalité de l'album, laissant très peu d'espace artistique à ses collègues. (il fera d'ailleurs écrire son nom en lettre capitales et celle des autres en minuscule, c'est dire comme il était mégalo...) Il faut savoir que "The Wall" est un opéra rock. Il raconte l'histoire de Pink, jeune héro voulant devenir rock-star. Mais les malheurs de Pink s'accumulent (mort de son père, une mère possessive, échec de son mariage...) tel un mur de briques qui représente tous ses problèmes. Pink va s'enfermer dans ce mur jusqu'a la folie avant de le détruire. Tous les compositions de ce double album se suivent, excepté "Comfortably Numb". La chanson, que l'on peut traduire par "agréablement engourdit" raconte le moment où le héro Pink est sous emprise de la drogue avant de monter sur scène. La chanson évoque cet état d'intertie du héro. Le couplet (chanté par Waters) évoque les paroles rassurantes du médecin qui s'occupe de lui. Le refrain (chanté par Gilmour) illustre le monde étrange dans lequel le drogué se trouve. Personnellement, c'est une de mes chansons favorites du Floyd. Et puis surtout, comment ne pas évoquer le mythique solo de fin de ce morceau ! Très apprécié par les fans de Pink Floyd, mais aussi par beaucoups de guitaristes dans le monde, le solo de fin de David Gilmour à été classé quatrième meilleur solo de tous les temps par le célèbre magazine "Guitar World", c'est dire ! Sur l'album, la chanson se termine en fade out, laissant la partie instrumenté de Gilmour s'évaporer lentement. Frustré de devoir co-signer cette chanson avec son guitariste, Waters a mis en place ce fade, de peur de voir son "ami" en tirer une quelconque gloire. Toujours est-il qu'en concert, le guitariste s'en donne à coeur joie pour notre plus grand plaisir. Le solo du live ci dessous dure quatre minutes trente. Je vous laisse déguster et savourer ce grand classique de la musique...

Ecoutez Comfortably Numb ici (version originale)


Regardez Comfortably Numb ici (en live acoustique)

dimanche 29 juillet 2007

The Killers - Somebody Told Me (2004)


Un beau soir d'hiver dans mon studio Liègeois, alors que je suis vautré devant feu l'émission "Traffic Musique", présentée par Guillaume Durand, je fais la découverte d'un groupe bien sympathique. "The Killers". Les quatres américains, tout droit issus de la ville de Las Vegas, nous interprettent leur single de leur premier album, "Hot Fuss". Une bonne basse bien en avant comme il me plait tant, un son rétro-new wave survitaminée par de bonnes guitares et un chant bien clair... mais, mais, mais ca m'a l'air intéressant tout cela ! Bien rock, avec une pointe d'électro, le son eighties à la "Duran Duran" des Killers me tape à l'oeil. "Somebody Told Me" raconte l'histoire d'une moquerie (ou d'un fantasme) d'un homme envers une femme. "Somebody told me, you had a boy-friend, who looked like a girl-friend, that I had in february of last year". Pour la petite histoire, le groupe tire son nom d'une nouvelle d'Ernest Hemingway, "The Killers", sortie en 1927. Après avoir dégusté tout leur disque jusqu'a à la moelle, je pensais tenir là mon groupe fétiche des années 2000. Ben non. J'ai détesté leur disque suivant, "Sam's Town", sortit en 2006. Comme quoi...

samedi 28 juillet 2007

The Verve - Bitter Sweet Symphony (1997)


"Bitter Sweet Symphony" fait partie des classiques des années 90. Sortit à l'été 97, la chanson fût un succès immédiat chez les mangeurs de rosbeef. Ce fût d'ailleurs le premier succès du quintette et ironiquement, c'est à partir de cette période que le groupe commence sa lente dissolution. L'album "Urban Hymns" est en réalité le quatrième et dernier album de The Verve. On peut dire que c'est un groupe plutot chaotique et malchanceux. Chaotique car les trois précédents disques, sortit entre 1992 et 1995, n'ont jamais rencontré la gloire escomptée. Chaotique car le batteur Peter Salisbury se fait arrêter en pleine tournée de promotion aux Etats-Unis pour avoir saccagé sa chambre d'hotel. Chaotique car Richard Ashcroft, le charismatique chanteur aux cheveux gras, fait un passage à l'hopital après une sérieuse déshydratation, toujours durant la même tournée. Chaotique car Ashcroft, encore lui, quitte et ré-intègre le navire à sa guise. Malchanceux enfin car, leur premier succès, "Bitter Sweet Symphony", ne leur rapporte pas un rond ! La chanson étant basée autour d'un extrait symphonique de la chanson "The Last Time" des Rolling Stones, tous les benéfices arrivent dans la poche de Mick Jagger et de ses pierres qui roulent ! D'ailleurs, si vous observez le livret, la chanson est co-signée Ashcroft-Jagger-Richards. Nos quatres larbins devront attendre la sortie de leur deuxième single, "The Drugs Don't Work", également un tube, pour enfin toucher les royalties ! Toujours est-il que la chanson "Bitter Sweet Symphony" est une composition terrible, et son clip vidéo, devenu culte, est toujours aussi amusant à regarder. Tout le monde se rappelle de cette mise en scène où Ashcroft marche dans la rue, tel un automate, bousculant quiconque se mettant en travers de son chemin...


Regardez la video de Bitter Sweet Symphony ici


vendredi 27 juillet 2007

Blind Faith - Can't Find My Way Home (1969)


En novembre 1968, le super-groupe Cream se sépare. Eric Clapton se retrouve dans sa maison du Surrey, dans le sud de l'Angleterre, à jammer avec son copain Steve Windwood, fraichement issu de son groupe Traffic, également séparé. Alors que la carcasse de Cream est encore fumante, Clapton engage son ancien batteur Ginger Baker derrière les fûts, et Rick Grech à la basse. (Clapton ne voulant pas de son ancien bassiste, de peur que cela ne fasse un "Cream II") Après un concert gratuit à Hyde Park, a Londres, le public s'enlise pour ce nouveau super-groupe. Mais au cours de la tournée qui s'ensuivra, le public sifflera la formation, réclamant des morceaux de Cream et de Traffic. (que le groupe sera par moment forcé de jouer pour apaiser les esprits) Cela n'empêchera pas de voir l'unique album éponyme du quatuor atteindre la première place des charts. Mais les rumeurs persistantes de séparation, la pression énorme du public pour entendre Cream sur scène, aura raison de la patience des anglais. Blind Faith se sépare donc en 1969 après une toute petite année d'activité. Une vie bien éphemère... Comment ne pas évoquer Blind Faith sans parler de son intriguante pochette qui provoqué tant de polémiques à l'époque. Celle-ci représente une jeune fille de 14 ans nue, tenant dans ses mains un avion aux formes clairement phallique. Curieusement, cette photo n'a pas étée censurée en Europe. En revanche, nos potes américains si puritains, ont éxigés une pochette alternative pour le marché U.S. Ce fût fait avec une simple photo du groupe en noir et blanc. Il est amusant de savoir que les rumeurs les plus farfelues avaient circulés à son sujet : la fillette est en fait la fille cachée de Baker ou encore qu'il s'agissait d'une jeune groupie qui était soumise sexuellement par les membres du groupe. Autre information interessante, le nom du groupe ne figure pas sur la pochette, ce qui était assez surprenant pour l'époque. Toujours est-il que cet album est l'unique héritage qui nous est parvenu jusqu'a aujourd'hui, nous démontrant toute la puissance du rock des sixties.

Regardez Can't Find My Way Home ici (montage de photos de l'époque)

jeudi 26 juillet 2007

Sigur Ros - Song 4 (2002)


Etrange groupe que celui-ci. Etrange mais magnifique. Sigur Ros est une formation qui nous vient de Reykjavik en Islande. Le nom du groupe est inspiré du prénom de la petite soeur du guitariste/chanteur Jon Por Birgisson. ("Sigur Ros" pouvant être traduit en français par "Victoire Rose") Le groupe signe ce troisième album avec une pochette étrange, baptisée "( )", sans livret, sans titres de chanson, chantant avec une voix déroutante (oui, oui, c'est bien un homme qui se trouve derrière le micro), bref, cette formation est quasi inclassable. Et pourtant, écouter du Sigur Ros, c'est se retrouver dans une autre galaxie, une dimension relaxante... La chanson proposée ici (nous l'appellerons "Song 4"), est un véritable petit voyage sur les plaines glacées d'Islande, une foret du grand nord, recouverte de son immense manteau blanc. Et ne me demandez pas de vous traduire ce qu'on y raconte, mon islandais est enrhumé ces temps-ci... De toutes façons, le chant n'est pas prioritaire sur les compos de nos copains eskimaux. C'est surtout l'atmosphère qui est superbe. La légende raconte que Thom Yorke, le leader du groupe Radiohead, aurait balancé toutes ses compositions en cours, après avoir entendu Sigur Ros. Ils les invitera expressément à venir jouer la première partie du groupe anglais lors de leur tournée européene, en 2000. Leur compatriote Bjork, ne sera pas avare de compliments non plus, puisqu'elle déclarera "chialer à chaque fois qu'elle les entends à la radio." A découvrir absolument donc. A noter enfin que cette compo se retrouve dans le film "Vanilla Sky" avec Tom Cruise. C'est donc avec ce groupe que j'inaugure un nouveau chapitre de ce blog : "Instrumental/Post-Rock". Suivront bientot des noms comme "Godspeed You Black Emperor", "Explosions In The Sky" ou encore "Red Sparowes", qui j'espère, comblera tous les amoureux des fils de Pink Floyd, de la musique planante, instrumentale et complexe qu'est le post-rock.

Regardez Sigur Ros ici (au Live Late Show)

mercredi 25 juillet 2007

Dire Straits - Brothers In Arms (1985)


"Brothers In Arms" est issu de l'album qui porte le même nom, sortit en mai 1985. A cette époque, Dire Straits est au sommet de sa carrière. Mark Knopfler, le leader, pointe le bout de sa guitare un peu partout. Il joue avec Sting, Eric Clapton, Bryan Ferry, Steely Dan, écrit "Private Dancer" pour Tina Turner (qui relancera sa carrière avec ce boquet), bref, il est difficile de passer à coté de Dire Straits entre 1984 et 1986. "Brothers In Arms" est une chanson d'une élégance presque insolante. Très calme, très simple, très apaisante, la guitare de Knopfler est mise très en avant, accompagnée d'une basse, d'un fond de clavier et d'une batterie discrète. Le thème évoqué ici n'est autre que la guerre. Mark l'aurait écrite en l'honneur de son père qui était soldat dans l'armée israélienne. Si vous avez l'occasion, allez lire les paroles, c'est à donner des frissons tant c'est parlant. Plage titulaire de cet album, cette chanson deviendra rapidement l'un des tous grands classiques du groupe anglais. La tournée qui défendra ce disque sera gigantesque : Plus de 200 concerts, une centaine de villes visitées (dont Bruxelles, bien entendu), le tout en une seule année ! Le groupe a même joué une vingtaine de soirs d'affilée dans la seule ville de Sydney ! Un record. A nouveau, il est difficile de ne pas entendre parler de Dire Straits à cette période. Il est amusant de savoir que l'album "Brothers In Arms" sera le disque de promotion pour le lancement officiel du compact disc par Phillips. Ben oui, il fallait bien commencer un jour où l'autre... On raconte même qu'il était offert à l'achat d'un lecteur.

Regardez Brothers In Arms ici (version live)

mardi 24 juillet 2007

INXS - Mystify (1987)


Pour moi, INXS est à classer à la même enseigne que Bonjovi : groupe à minettes qui flashaient sur le beau mâââle qu'est le chanteur, j'ai nommé le regretté Michaël Hutchence, décédé il y a 10 ans déjà. Mais ormis le fait d'attirer facilement la gente féminine, le sextet australien avait l'art de sortir des chansons vachement bien foutues. Et pour preuve, ce sixième album, "Kick", fût un succès énormissime. Fort de ses trois singles que personne n'a oublié, "Need You Tonight", "New Sensation" et "Never Tears Us Appart", le groupe australien est LA sensation de cette année 1987, si pas de la fin des eighties tout court. Avec un son très "Rolling-Stone" (la voix féline de Hutchence fait parfois penser à celle de Jagger), des passages funky, pop ou encore dance, il est impossible de ne pas taper du pied en écoutant INXS. (prononcez "In-Excess"). Aujourd'hui, je vous propose "Mystify", un autre morceau de ce disque, un peu moins connu certes, mais terriblement aguicheur. Une voix perçant les ténèbres accompagnée d'un piano jazzy, avant de laisser la part belle aux guitares bien distortionnées, "Mystify" vous fera dandiner dans votre salon pendant que vous passerez l'aspirateur. Produit par Chris Thomas qui a collaboré avec des gros bras comme les Beatles ou encore les Pretenders, ce disque avait tout pour devnir un classique. Mais curieusement, il n'apparait pas souvent dans les 100 meilleurs albums de tous les temps. Injustice ? Il faut dire quand même que leur look (et leur horrible pochette) fait assez "boys-band". Mais ne vous fiez point à cela. Regardez le clip, c'est pas trop mal...


lundi 23 juillet 2007

Interpol - Untitled (2002)


Lors d'un beau jour en cette année de grâce 2002, je décide d'aller me ballader dans les rayons de la fnac de Bruxelles, histoire d'écouter les dernières nouveautés. Arrivé au niveau des disques en écoute, mon oeil cible aussitôt une pochette intriguante. Du rouge, du noir, un design très sobre... Qu'est-ce donc que cela ? Je décroche le casque et le pose sur mes portugaises ensablées. Le disque déverse la musique... Une guitare en delay, suivie d'un vombrissement de basse bien planant pour finir avec une voix traînante et terriblement froide. Premier morceau de ce premier album, j'ai été conquis d'entrée de jeu. Parlons un peu du groupe. Interpol, c'est une formation New-Yorkaise de East-Village. Ils jouent ce qu'on appelle de la "cold-wave". (la vague froide) La musique jouée est très âpre, nous sommes rapidement envahit par une atmosphère glaciale, voire funèbre. Le groupe ressucite un style que l'on croyait enterré avec Joy Division ou encore le The Cure du début des eighties. L'ensemble n'en reste pas moins très mélodique et la voix de Paul Banks, exceptionelle. Je ne suis pourtant pas grand amateur de voix caverneuse et grave (ormis Dave Gahan, le chanteur de Depeche Mode) mais force est de constater que celle-ci m'a séduit. Ce n'est ni dansant, ni vraiment rock. C'est un peu une sorte de musique mentale qui agit comme un sucre lent. Pour les avoir entre-aperçu à Werchter entre deux bières, je peux dire que cela déménage sur scène. Ouvrez grandes vos oreilles et mettez votre écharpe, vous avez en face de vous un morceau extraordinaire.

dimanche 22 juillet 2007

Bruce Springsteen - Pay Me My Money Down (2006)


En 2006, Bruce Springsteen s'attaque au répertoire folk traditionnel des Etats-Unis. Attention, nous avons là d'authentiques chansons traditionelles américaines et même d'époque pré-coloniale, la plus ancienne datant du XVIè siècle ! Celles-ci se transmettaient uniquement de père en fils. Mais rassurez-vous, ce ne sont pas de vieilles chansons plaintives d'un vieux cow-boy ayant perdu sa dulcinée, que nenni ! Sortez vos santiags, mettez vos chapeaux, et préparez vous à danser sur ce rythme endiablé, dicté par un violon très "old-country", tout au long de la nuit... Bruce nous présente ici son amérique, la vraie. Pas celle de Bush. Celle qu'elle a toujours été : irlandaise, écossaise, italienne, noire, espagnole... Une amérique faite de métissages, d'hommes, de souffrance, de travail et de peine. Un bel hommage pour ses oeuvres qui sont souvent engluées et oubliées dans les poussières du passé. "Pay Me My Money Down" est une chanson de révolte que chantaient les dockers noir de Georgie envers les capitaines peu scrupuleux de navires marchands, qui ne les payaient pas pour leurs dur labeur. Entouré d'une quinzaine de musiciens, notre copain du New-Jersey modernise donc ses petites perles d'antant, tout en gardant l'esprit tradionnel des instruments. (Violon, Banjo, Accordéon, Trompette, Contre-Basse...) Un bien bel hommage aux racines...

samedi 21 juillet 2007

Led Zeppelin - Since I've Been Loving You (1970)


Sans aucun doute le plus beau blues joué et écrit par des blancs, "Since I've Been Loving You" se trouve sur le troisième album du groupe, sobrement intitulé "Led Zeppelin III". Nous sommes au tout début des seventies. A cette époque, le "Zep" est déjà un dinosaure du rock qui écrase toute concurrence. Après deux albums éblouissants, des tournées où les excès et les écarts sont légion, (chambres d'hotel dévastées, drogues, groupies...), les quatres anglais se retirent au calme au Bron Y-Aur cottage au Pays de Galles, pour plancher sur leur nouveau disque. Et qui dit nouveau disque, dit nouveau style. Enfin, presque... C'est en effet sur cette nouvelle galette que Robert Plant et ses compagnons vont se laisser aller à leurs vraies racines : écrire des chansons folk et blues. Oh, il y a toujours un peu de cette rage qui a fait leur marque de fabrique, rassurez-vous. Je pense notament à "Immigrant Song" qui ouvre le disque. Mais la compo qui tient le haut du pavé, c'est sans conteste celle présentée aujourd'hui. Led Zeppelin ferme bons nombres de caquets avec ce blues en prouvant qu'ils peuvent écrire de magnifiques chansons et pas que du heavy-metal frénétique. Plant n'a jamais chanté aussi haut, Bonzo démontre qu'il sait faire autre chose de plus fin que de massacrer ses fûts, Jones est éblouissant à la basse, et le solo de Page reste légendaire. Pour moi, cette chanson mérite d'être aussi connue et célèbre que Stairway To Heaven. Evidemment, ce morceau et ce disque prendra beaucoups de personnes à rebrousse poil. Mais cela n'empêchera pas Led Zeppelin de rester tranquillement assis sur son trône, gardant sous sa botte les autres formations montantes. Si vous ne connaissez pas "Since I've Been Loving You", je vous conseille de l'écouter ne serait-ce qu'une fois. C'est un vrai classic-rock ! (ou plutôt classic-blues, c'est comme vous voulez...)

vendredi 20 juillet 2007

U2 - Love Is Blindness (1991)


Aie aie aie... Sato met du U2 ! Oui, je sais, pour beaucoups de personnes, U2 représente un dinosaure perché sur sa montagne de dollars, tenue en laisse par un leader qui passe plus de temps à couiner pour les causes humanitaires, qu'a chanter derrière ses lunettes fumées. Pour d'autres (dont moi), U2 est tout simplement un groupe extraordinaire qui nous a pondu pas mal de pépites légendaires. Pas question de revenir sur leurs archi-classiques qui passent dans toutes les bonnes soirées "rétro-80", je préfère plutôt parler d'une chanson moins connue, mais ô combien superbe. "Love Is Blindness", avec son introduction d'orgue de messe, raconte la triste histoire d'une prostituée qui recherche désespérement l'amour, même parmis ses clients. Bono y conte ses lieux de travail, une rue bondée, une voiture garée ("A parked car, a crowded street") où chaque jour, elle espère ne plus y revenir. On ressent très fort l'état de lassitude dans lequel est plongé la jeune fille qui recoit quotidiennement cet amour "froid" et "faux". Une chanson qui est malheureusement, toujours d'actualité. ("Take the money, Honey") "Prends l'argent, chérie" clôture la chanson. "Chérie" est souvent le surnom cliché donnés aux filles de la rue... Enregistré entre Dublin et Berlin, ce disque tranche vraiment avec la période années 80 du groupe, elle entre de plein pied dans la nouvelle décénie nineties avec un nouveau son, une nouvelle orientation. Ben oui, c'est mon disque préféré, même devant Joshua Tree !


Regardez Love Is Blindness ici (montage vidéo réalisé pour la tournée ZooTv, deux ans plus tard)

jeudi 19 juillet 2007

Guns'n'Roses - Welcome To The Jungle (1987)


Je ne pouvais pas passer sous silence un des mes groupes de jeunesse, les "Guns" ! Sans doute l'un de mes premiers amours du rock, les disques des Guns'n'Roses qui trainaient dans ma chambre n'étaient jamais bien vus par mes parents, qui se demandaient bien ce que je pouvais trouver d'attrayant dans ce groupe de drogués, tatoués et vulgaires. Aah, ce bon vieux Axl et sa voix pincée de Canard-WC, le crade Slash avec son éternel chapeau vissé sur sa tignasse bouclée et le bassiste junkie Duff McKagan qui me faisait un peu penser à Sid Vicious, c'était le bon vieux temps ! L'aventure commence lorsque Axl Rose rencontre Izzy Stradlin en 1982. Aux deux amis (ayant un casier judiciaire long comme le bras) s'associe le ténébreux Saul Hudson, alias "Slash" et le noyau dur du groupe prends forme. Appetite For Destruction, le premier véritable album, sera le disque qui lancera les rockeurs de Los Angeles, grâce notamment à ce titre (Welcome To The Jungle) ainsi que le célèbre "Sweet Child O'Mine". Vendu à des millions d'exemplaires et passant en boucle rotative sur Mtv, Guns'n'Roses devient rapidement un des groupes les plus connus au monde entre 1987 et 1992. Musicalement, il n'y a pas photo, c'est du bon hard-rock ocillant entre un Led Zeppelin surboosté, une bonne louche de guitares bien distortionnées à la Sex Pistols et une pincée de punk. Pour la petite histoire, la pochette originale du disque représentait une fille violée par un robot. Bien évidemment, elle créa une terrible polémique et fût finalement relayée en page centrale du livret. Z'étaient quand même très rock'n'roll ces poilus... Et dire que tout cela sera balayé d'un revers de la main par Nirvana quelques années plus tard...

mercredi 18 juillet 2007

Jimi Hendrix - Rock Me Baby (1967)


Enregistré au festival de Monterey, le 18 juin 1967, "Rock Me Baby" n'a rien perdu de sa puissance. Le jeune Jimi, ici âgé d'a peine 24 ans, et pas encore mondialement connu, nous livre une prestation epoustouflante qu'il n'est même plus nécessaire de décrire. Présenté par Brian Jones en début de concert, Jimi fait là sa premiere grosse scène sur sa propre terre, les Etats-Unis. (Jimi vit et joue à Londres à cette époque) C'est d'ailleurs ce jour-là qu'a lieu une des images les plus marquantes de sa courte carrière : en fin de concert, Jimi immole par le feu sa Fender avant de la pulvériser au sol. Si vous observez la vidéo de ce live, Jimi donne l'impression de ne faire qu'un avec sa guitare. Il la regarde à peine, comme si ses mains sonnaient les cordes par instinct. De quoi faire pâlir de jalousie les plus grands guitaristes ou de décourager les néophytes... Interviewé quelques années plus tard, Pete Townshend, le guitariste des Who, raconte cette soirée où les anglais ont fait la première partie de l'américain. "Jimi et moi même avions eu des mots avant de monter sur scène car nous nous disputions quand à savoir lequel jouerait en premier." "Si je passe après toi, ca va faire très mal ! On cassera la baraque !" avait avertit Jimi à Pete. C'est finalement à pile ou face que les deux hommes vont décider du destin. Jimi perdra au tirage au sort et d'après les témoignages, il sautera frénétiquement sur sa chaise avant de la fracasser de rage. Toujours est-il que le petit génie de Seattle tiendra sa promese et livrera une prestation légendaire. Et en effet, à l'évocation de cette soirée, Pete regarde le journaliste et lui dit d'un air blasé : "Quand je l'ai vu jouer, je suis passé pour un petit gratouilleur du dimanche..."


mardi 17 juillet 2007

Archive - Again (2002)


Un beau soir d'hiver 2002, quai des Carmes, direction Huy-Liège. Je suis installé dans le siège passager de la voiture de mon ami Manu, qui nous conduit vers une nouvelle soirée dans les cafés embrumés du carré Liègeois. Soudain, Manu tends sa main vers le bouton de volume et le pousse dans le rouge. "Voila mon coup de coeur du moment." me dit-il avec un grand sourire, sans quitter les yeux de la route. La chanson "Again" du groupe Archive envahi alors l'habitacle de sa musique planante et pure. Avec une voix très aérienne, une basse bien en avant, un piano et une guitare légèrement saturée, "Again" atteint directement sa cible : le coeur. Dès les premières notes, je sens que je suis en passe de laisser entrer cette chanson dans mon panthéon privé de compositions favorites. (et Dieu sait si les places sont disputées) Manu est un grand amateur de Pink Floyd; et je ne suis guère étonné de le voir tapoter sur son volant en hochant la tête sur le rythme des basses. En écoutant ce boquet, on y entrevoit sans problème le fantôme du Floyd plâner tout autour... "Again" est sans aucun doute le morceau le plus connu des Anglais et le single incontournable de ce disque. C'est le genre de morceau qui peut vous emmener loin... très loin d'ici.

Regardez la video d'Again ici

lundi 16 juillet 2007

Death In Vegas - Scorpio Rising (2003)


J’avoue, je ne connaissais pas l’existence du duo Death In Vegas jusqu'à ce que je tombe sur un de leurs clips vidéo bien étrange. Au millieu de samourais farfelus se battant dans un japon médiéval, voila-t-il pas que j’entends la voix si typique de Liam Gallagher (Oasis) sur un morceau à l’ambiance très électro. Quelques recherches plus tard, je constate malheureusement qu’il ne s’agit que d’une collaboration exceptionnelle. Liam n’ayant couché sa voix que sur une seule piste. Attention, cela ne ressemble en rien à Oasis, mais la fusion entre Death In Vegas et le sulfureux chanteur britannique donne un résultat très planant. Les deux musiciens deviendront par la suite producteurs du 6ème album d’Oasis « Don’t believe the truth ». Enfin, pas pour longtemps. Ils seront remerciés après quelques semaines pour incompatibilité d’humeur avec … Liam Gallagher !

Regardez Scorpio Rising ici

dimanche 15 juillet 2007

Jet - Are You Gonna Be My Girl ? (2003)


Tout comme leurs compatriotes australiens de Wolfmother, les quatres lascars de Jet nous la jouent rock’n’roll avec un son bien seventies. Cheveux gras et longs, barbichette au menton, santiags, pantalons en cuirs moulés : tout est là pour obtenir “le groupe qui tue”. Premier single issu de ce premier album, « Are you gonna be my girl », avec sa magnifique intro basse, nous fait taper du pied quasi instinctivement. Coté thème abordé, nous restons dans l’instinctif également. Pas de sujet compliqué ou qui fâche. Juste un bon morceau qui sent bon le rock, les festivals, l’herbe fraîche et la bière. Le groupe de Melbourne sera rapidement reperé et invité par les papys du rock, j’ai nommé les Rolling Stones, pour assurer leurs premières parties lors de la tournée "Forty Licks". Tiens, c’est marant ca, un groupe australien qui fait du rock avec deux frères, (dans ce cas-ci, c'est le batteur et le guitariste) a l’époque, c’étaient les frères Young. Ca ne vous dit rien ? Pour tous ceux qui croyaient les années 70 s'étaient éteintes en 1979, je vous conseille d'y jeter une oreille nostalgique...


samedi 14 juillet 2007

AC/DC - It's A Long Way To The Top (1976)


Un ami m'a demandé hier pourquoi il n'y avait pas un peu plus de rock sur ce blog. Pierre, pour ne pas le citer, je vais non seulement te faire plaisir en mettant du bon vieux rock, mais en plus ton groupe préféré ! Les Australo-ecossais d'AC/DC ! C'est vers la première moitié des sixties que débarquent les frères Young en Australie. Dans leurs valises, du rock explosif qui n'attend que d'envahir le monde. La recette d'AC/DC est très simple et toujours la même : vous prenez la bonne vieille marmite rock, vous y mettez 2 ou 3 riffs poivrés et décapant, vous y ajoutez une pincée de solo et vous remuez à feu doux. A déguster sans modération avec une bonne bière. Jamais compliquée, toujours accessible, la musique d'AC/DC était et est toujours une valeur sure du bon vieux hard-rock. C'est sur un conseil de sa soeur qu'Angus Young arbore sa tenue de petit écolier-démon sur scène, qui deviendra rapidement l'emblème de la formation. Un beau soir, alors que leur chanteur Dave Evans refuse de monter sur scène, le groupe prends la décision de partir en chasse d'un remplacant. Alors que les musiciens sont conduit au local de répétition, leur chauffeur, un certain Bon Scott, chantonne derrière son volant. Les frères Young se penchent alors vers le bonhomme tatoué et se disent : "Mais voilà notre chanteur !" Le lendemain, Bon Scott troque son camion contre un micro. AC/DC possède désormais son couple mythique, Young/Scott. La machine est lancée, et le disque "High Voltage", enregistré en seulement 3 semaines, sera le premier à débarquer en Europe. La chanson "It's A Long Way To The Top (If You Want To Rock'n'Roll)" est on ne peut plus d'actualité pour tous les poilus qui décident de monter un groupe. C'est un bien long chemin pour monter au sommet ! A noter que l'on retrouve des cornemuses dans cette composition, hommage évident à leur Ecosse d'origine. 30 ans après sa parution, c'est toujours aussi électrique. Comme quoi les bons disques ne vieillissent jamais...

vendredi 13 juillet 2007

Roy Orbison - In Dreams (1963)


Ce qui est merveilleux avec Roy Orbison, c’est que non seulement d’avoir une voix magnifique, il détache parfaitement bien ses syllabes. L’écouter, c'est une belle occasion de travailler son oreille anglaise. C’est via ses chansons que ma maman a su maitriser la langue de Shakespeare. Sa voix n'a d'ailleurs rien à envier à son collègue Elvis Presley qui le considérait d’ailleurs comme son unique rival. In Dreams, l’un de ses plus grands succès, est une chanson très triste et mélancolique. Elle raconte l'histoire d'un homme qui aime toujours une femme qui l’a quitté. C’est dans ses rêves qu’il est le plus heureux et qu’il retombe dans ce monde illusoire. On pourrait sortir plus de kleenex en imaginant que la personne aimée se trouve dans une autre vie. C’est d’autant plus poignant quand on sait que Roy a connu beaucoups de malheurs dans sa vie à cette époque. Personnage timide, généreux, modeste, toujours campé derrière ses grosses lunettes noires (il avait une maladie rare aux yeux), il est considéré comme l’un des plus grands chanteurs romantique de l’histoire de la musique.


jeudi 12 juillet 2007

The Good The Bad & The Ugly - The Ecstasy Of Gold (1966)


Aujourd'hui, une bande originale de film. Et pas n'importe laquelle !

Je suis sûr que tout le monde ici connait la sensation du frisson d'admiration lorsqu'on est subjugué par une musique qui nous plait. C'est mon cas avec cette magnifique b.o. signée par l'italien Ennio Morricone. Tiré du classique western-spaghetti "Le Bon, La Brute et Le Truand", sortit en 1966 avec Clint Eastwood, Eli Wallach et Lee Van Cleef, "The Ecstasy Of Gold" est jouée dans la scène finale où Tuco, alias le truand, découvre enfin le cimetière où sont supposés se cacher les 200.000 dollars dans une tombe d'un soldat sudiste. Tuco court à corps perdu à travers les tombes, laissant l'îvresse du gain l'envahir. Cette une musique très prenante, on sent que nous sommes face à un monument de la musique contemporaine (et du cinéma). On y retrouve des choeurs masculins et feminins, typiquement "Morriconiens", ainsi que des cordes et des cuivres pour finir, ce qui donne encore plus d'âme à cette composition. Metallica reprendra d'ailleurs cette composition à l'ouverture de tous leurs concerts. Quand la technique le permet, le groupe diffuse même la scène du film, qui est l'une des préférées de James Hetfield.

Je ne peux m'empêcher de mettre également en lien la musique de la scène suivante, où les trois protagonistes se livrent en duel pour savoir qui repartira avec le magot. En l'écoutant, on a l'impression d'être avec eux, sous un soleil écrasant, à s'observer sans un mot, dans ce cimetière aux tombes poussiereuses jamais fleuries. On ressent également la tension qui peut règner entre ces trois hommes qui s'apprêtent à mourir pour ce trésor. Une des plus belles scènes de Western jamais réalisée.

Video de la scene finale (sur la musique "El Trio")


mercredi 11 juillet 2007

Eels - Novocaine For The Soul (1996)


Le titre qui m'a ouvert les portes de l'étrange monde de Monsieur E, alias Mark Olivier Everett, le fondateur dépressif du groupe Eels ("anguille" en français). Démarrant sur un son de vieux vinyl avant de lier guitare, basse, petite clochettes et violoncelle, "Novocaine For The Souls" est parfaite pour découvrir ce superbe groupe. Mr E décrit dans cette composition combien la vie peut être impitoyable et rude. "Life is hard, and so am I. You'd better give me something, so I don't die. Life is good, and I feel great. Cause mother says I was a great mistake". Il faut dire que notre pauvre bonhomme à connu pas mal de malheurs dans sa vie privée. (Enfance difficile, sa mère emportée par un cancer du poumon, suicide de sa soeur...) De sa voix cassée, "E" nous ouvre les portes de son esprit morbide et torturé. Car je ne connais pas groupe plus étrange que Eels, mariant mélodie et ambiance biscornue. Cet album sera le premier à sortir sous le label de Steven Spielberg : "Dreamworks". Le label naissant, qui se voulait original, ne s'est pas trompé en signant les américains. Rien que la pochette avec cette fillette aux yeux de chats ne laisse personne indifférent. Aujourd'hui, ce disque est sans doute le plus connu du groupe. Deux autres chansons de cette galette seront reprises dans les films Scream 2 ("Your Lucky Day In Hell") et Shrek ("My Beloved Monster")


mardi 10 juillet 2007

John Lennon - God (1970)


Entre John et Dieu, cela n'a pas toujours été la grande entente... Après avoir courroucé le monde catholique en déclarant que les "Beatles étaient plus célèbres que Jesus", lors d'une interview accordée en 1966, John égratigne à nouveau le saint père et ses copains avec la chanson "God", sortit sur son premier album post-beatles, intitulé "John Lennon/Plastic Ono Band". John nous livre beaucoups de moments forts sur ce disque. Il y parle d'amour ("Love"), de sa mère disparue ("Mother"), de la lutte des classes sociales ("Working Class Hero") et bien évidemment, de religion. ("God"). Pour la petite histoire, on retrouve un autre Beatles sur cet album puisque Ringo Starr joue la batterie. Dans cette composition, l'anglais déclare que Dieu n'est qu'un concept que l'homme s'est crée pour surmonter ses souffrances. Ceci dit, il n'est pas le premier à penser cela, mais il est l'un des premiers à le coucher sur disque. Il déclare d'ailleurs ne croire en rien. Ni en Dieu, Ni en Jesus, Ni à Bouddha, Ni à Elvis, Ni aux rois, Ni aux Kennedy, Ni à Hitler, Ni aux Beatles (ou il insiste bien dessus, ben tiens !). Il croit juste en lui ... Yoko et lui. Sa façon de penser ouvertement à un monde sans guerre et sans religion, en choquait plus d'un à l'époque. Il n'y avait pourtant rien d'agressif là dedans... C'est sans doute ce qui lui a valu cette si grande popularité. Espérons quand même que Dieu lui a laissé une petite place au paradis...



lundi 9 juillet 2007

Wolfmother - The Joker & The Thief (2006)


Ah que ce morceau est terrible ! Aux premiers accords tranchants de guitare, vos jambes bougeront d’elles même, votre coeur accélèrera, vos tempes batteront plus fort, et la fièvre vous chauffera la cafetière ! Jeune groupe Australien, de Sydney exactement, Wolfmother se fait un nom en Europe en ouvrant pour les concerts de Pearl Jam. Leur son, très seventies, ressemble à un mélange de Deep Purple, des White Stripes et un peu de Black Sabbath. Le très célèbre magazine "Rolling Stones" reprendra le groupe dans les 10 artistes à écouter en 2006. Tous les ingrédients sont là, jugez un peu : les vestes en cuir peaux-de-moutons, un chanteur à la chevelure épaisse à la Marc Bolan, un son gras, écorché, et une voix très “Led Zeppelienne”. Certes, cela ne vaut jamais l’original, mais qu’importe, cette libération d'énergie les catapultes au poste de “groupe de l’année 2006” pour moi. Wolfmother s'impose méritoirement dans les charts dès leur premier disque ! Que dire de cette magnifique pochette héroic-fantasy, comme on en fait plus ! Quand je pense qu'ils jamaient pour le fun depuis 2000 avant d'écrire leurs propres compositions... *soupir*


dimanche 8 juillet 2007

Love - The Red Telephone (1967)


Groupe malheureusement méconnu mais ô combien resplendissant des années 60, Love est un groupe qui sévit à la fin des sixties sur la cote Californienne en compagnie des Doors, des Byrds ou encore des Grateful Dead. La formation est menée par l'étrange Arthur Lee, un noir chantant des chansons de blancs dans un groupe multi-culturel (ce qui était assez anecdotique à l'époque). Groupe sur-endetté, les membres de Love se défoncent sans arrêt aux drogues dures, perclus dans un manoir d'Hollywood, au moment où sort ce disque. En fait, le nom "Love" ne correspond pas vraiment à la musique jouée par les américains. Dépressif, pessimiste à souhait et paranoïaque, Arthur Lee est convaincu que son pays pars à la dérive. (La guerre froide, le Viet-Nam...) On raconte qu'il était même convaincu de mourir après la sortie de ce disque, chantant là ses dernières paroles. Il en résulte donc des chansons aux textes très critiques et très sombres. "The Red Telephone", ouvertement politique, fait référence à l'Union Soviétique et la guerre froide. Le téléphone rouge désigne la ligne directe qui liait la maison blanche au Kremlin en 1963 après la crises des missiles de Cuba. La troisième guerre mondiale avait étée évitée de justesse à cette époque. Sa couleur rouge symbolisait qu'il s'agissait d'une ligne d'urgence. Coté musique, c'est une chanson intemporelle, liant guitare folk et chant envoutant... Grand fan du groupe, Jim Morisson (et bien d'autres après lui) déclarera être ouvertement inspiré de Love dans ses compositions. Arthur Lee lui renverra l'ascenseur puisque c'est lui qui fera pression sur le président d'Elektra, Jac Holzman, pour qu'il signe ce jeune groupe encore méconnu : Les Doors.
PS : Je n'ai malheureusement pas trouvé la chanson The Red Telepone en écoute sur le net. J'ai néanmoins déniché un petit montage d'un fan avec un extrait de la chanson. Si quelqu'un a une idée, qu'il me laisse un petit commentaire... A suivre bientot, deux autres grands classique de Love : "A House is Not A Motel" et "Alone Again Or"

samedi 7 juillet 2007

Crowded House - Four Seasons In One Day (1991)


Les frères Finn (Neil et Tim) qui composent le groupe Australo-Néo-Zélandais Crowded House, ont quelques pépites à leur palmarès... Après le fracassant "Don't Dream It's Over" sortit en 1986, les deux frèrots vont remettre le couvert en 1991 avec l'album Woodface, qui sera encensé par de nombreuses critiques, dont le célèbre magazine anglais "Q". Deuxième single tiré de cette galette, "Four Seasons In One Day" est une magnifique ballade qui nous rappelle un peu le style de McCartney. Le style composition des frères Finn sera souvent comparé au binome Lennon/McCartney. Ecouter cette chanson, c'est comme se lover dans un lit douillet lorsque la pluie frappe vos fenêtres. Les douces voix couplées donnent une sensation de chaleur et de confort. Coloré, simple, accessible, c'est l'une des nombreuse sucreries qui garnissent cet album 100% pop. En 1993, le groupe rentrera dans le cercle très fermé des artistes décorés par sa majesté la reine Elisabeth II, pour contribution à l'art britannique. Dommage que la vidéo soit si moche...


vendredi 6 juillet 2007

Jefferson Airplane - White Rabbit (1967)


Sortit sur l'album Surrealistic Pillow en 1967, "White Rabbit" est devenu avec les années la chanson porte-étendard de la drogue et des hallucinogènes. Cela n'est guère étonnant car nous sommes en plein mouvement hippie au moment de l'écriture de ce morceau, et le LSD se consomme aussi fréquement et aisément que le petit lait frais du matin. La force de "White Rabbit" réside dans son chant. D'une voix forte et orgasmique, Grace Slick nous emmène par la main dans le pays du lapin blanc. Car tout le monde l'a bien compris, cette chanson puise son inspiration dans le conte de Lewis Caroll : "Alice au pays des merveilles". Une chanson terriblement envoutante avec des paroles ambigues. Grace Slick déclarera plus tard : "Cette chanson est une pique lancée aux parents qui lisent Alice au pays des merveilles à leurs enfants. Alice doit prendre un tas de champignons et de substances pour se transformer. Et après, ils s'étonnent que leurs momes s'essayent aux drogues...". "White Rabbit" sera reprise de nombreuses fois dans divers films complètement dingues comme Las Vegas Parano sortit en 1998 ou encore Platoon sortit en 1986. Ce morceau n'a pas pris une ride en 40 ans...

Jefferson Airplane "White Rabbit" sur RadioBlog

jeudi 5 juillet 2007

Extreme - More Than Words (1990)

Ah ! Ce morceau est imprégné de nostalgie pour moi car il s'agit du fil conducteur qui m'a amené à ce que je suis aujourd'hui, un mélomane invétéré. C'est en effet après avoir entendu cette magnifique ballade un soir d'été 92 à la radio, que j'ai décidé de me transformer en rat de rayons de disquaires. Extreme, groupe dissout en 1996, était avant tout une formation qui jouait ce qu'on peut appeller du "Funk-FM-Rock", un vrai groupe des eighties avec les bandanas, la permanante, les pantalons moules-bites et consort. "More Than Words", leur ballade la plus diffusée sur les ondes radio au début des années 90, est quasi intégralement chantée en choeur par Nuno Bettencourt et Gary Cherone. Ce sera la ballade numéro 1 dans le monde entier. J'avais 14 ans à l'époque, je l'écoutais en boucle sur ma vieille cassette audio 60 minutes, tant le son de la guitare acoustique me fascinait. Le premier d'ailleurs qui me la rejoue sans grimacer sur son manche aura ma reconnaissance éternelle. Quelle belle époque... J'écrase une larme tient...

mercredi 4 juillet 2007

Deep Purple - Lazy (1972)


Je ne vais m'éterniser sur "Smoke on the water", la chanson archi-connue que tous les néo-guitaristes de l'univers ont essayé de jouer au moins une fois dans leur vie. Non, je préfère passer sur un autre grand classique du groupe anglais, "Lazy" et son solo clavier d'enfer. Ben oui, on parle toujours de solo de guitare, de basse ou encore de batterie. Mais des chansons avec des solos de clavier célèbres, vous en connaissez beaucoups ? Enfin, je ne devrais pas dire clavier, mais orgue électrique. Et plus précisément, l'Orgue Hammond B-53 sur lequel Jon Lord, l'organiste, joue. L'Orgue Hammond était un instrument assez particulier et très en vogue dans les années 60-70. Pouvant peser jusqu'a 200 kilos, le son Hammond était très prisé par diverses formations célèbres comme les Doors, Genesis ou encore Pink Floyd. Encore aujourd'hui, beaucoups de claviéristes utilisent des simulation Hammond leurs jeux. "Lazy" est parfaite pour écouter Jon Lord et ce son si particulier. Les quatres premières minutes de l'intro sont un pur bonheur instrumental où l'anglais y développe toute sa compétence. (une belle longue montée de clavier) Il est amusant de savoir que cette chanson fût composée en une nuit par Ritchie Blackmore, le guitariste du groupe, qui répondait de cette manière à ses collègues qui le traitaient de fainéant. "Lazy" se trouve sur le plus célèbre album du Pourpre, à savoir "Machine Head", enregistré dans les couloirs d'un hotel miteux en Suisse. C'est une chanson qui revient quasi toujours dans les greatest hits et les best-of du groupe.


mardi 3 juillet 2007

Oasis - Married With Childrens (1994)



"Ouuh Sato ! Comment peux-tu mettre Oasis ? Ce groupe qui pille sans vergogne dans le répertoire des Beatles, des Who et autres Stone Roses.." Réponse : "J'en ai cure qu'un groupe s'inspire ouvertement d'un autre." En tout cas, pas de plagiat ici, nous avons affaire à une authentique composition 100% Noël Gallagher, le "big brother". Et puis, force est de constater que les deux premiers disques des Mancuniens sont déjà passé au statut d'album culte depuis belle lurette, plagiat ou non... Dernière plage de l'album "Definitely May Be", "Married With Childrens" est un petit recit sympathiquement amer d'un type excédé qui claque la porte à sa femme. (ou d'une nana qui plante son mec, ne soyons pas mysogynes). Cette jolie petite comptine acidulée est jouée à la guitare acoustique accompagnée d'une deuxième gratte qui joue essentiellement en solo. Cela me fait un peu penser à Eric Cartman quand il déclare à ses amis : "Je vous hais les mecs ! Je vous emmerde et je rentre à ma maison."

Married With Children sur Radio Blog Club