lundi 11 février 2008

Metallica - Until It Sleeps (1996)


"Until It Sleeps" est le premier single du sixième album de Metallica, "Load". Parmis tous les singles que les four horsemens ont sortit, c'est sans doute celui-ci qui fera le plus de bruit. Non pas pour sa musique, mais bien à cause du virage abordé par le groupe. Nous sommes en 1996 et Metallica revient après cinq années de silence discographique. A la sortie de "Load", beaucoups de fans (dont moi) seront dérouté par ... le nouveau look des américains. Cheveux courts, maquillage, sessions photos extravagantes avec Anton Corbijn, le célèbre photographe Hollandais qui à notamment bossé pour U2 ou Depeche Mode, changement de logo, pochette de disque étrange et bien évidemment, chansons moins "hard" qu'avant... ca fait bien beaucoups de transformations en une fois me direz vous. Metallica subira les foudres de nombreux fans pour cette métamorphose. C'est un peu comme si Marylin Manson, Alice Cooper ou Kiss jouaient sans maquillage ! Mais qu'a cela ne tienne, James, Kirk, Lars et Jason sont réputés pour leur "Je m'en foutisme" et ils ont bien raison. Musicalement, Until It Sleeps reste un bon morceau de metal. Même si il commence sur un air bluesy, le riff de James est toujours intact, la batterie de Lars frappe toujours aussi fort, et les solos de Kirk sont toujours aussi délicieux. Ecrit par James, "Until It Sleeps" parle du cancer qui à emporté le père du chanteur. Les paroles sont d'ailleurs assez éloquantes. La vidéo est l'une des plus sympathiques et des plus réussies de la vidéographie du groupe. On y voit nos quatres poilus évoluer dans un enfer imaginaire et très librement inspiré du peintre hollandais Jérôme Bosch. (Pour ceux qui connaissent)

lundi 19 novembre 2007

System Of A Down - Sugar (1998)


Je n'oublierai jamais le jour où j'ai découvert cette chanson en compagnie de mon pote Christophe. Si j'en suis resté bouche bée avec une main sur le front, Christophe hurlait et jubilait en bondissant dans toute la pièce. En moins de trois petites minutes, "Sugar" déverse une énergie fulgurante, et ce, dans une ambiance complètement tordue. Formé autour de Serj Tankian, Shavo Odadjian et Daron Malakian (tous trois sont américains d'origine arménienne), System Of A Down perce chez les métalleux grâce à ce premier single complètement dingue. Le morceau, écrit avant la création du groupe, est un puzzle de plusieurs anciens riffs amenés par chacun des membres. Aujourd'hui, c'est la plus connue et la plus aimée du répertoire par les fans. Alternant les moments calmes, violents, les hurlements et les chuchotements, on peut dire qu'on a droit à tout. Sortit sur leur premier album éponyme, elle ne sera découverte par le grand public qu'après le deuxième disque, "Toxicity", plus calme et surtout plus médiatisé. En 1998, System Of A Down ("SOAD" pour les fans) était encore un groupe très "underground", ne passant que dans les émissions spécialisée en métal. La pochette qui représente une main ouverte, vient d'une affiche de propagande du partit communiste allemand, sous le règne du IIIème Reich. Sous cette main, on y trouvait le texte : "5 doigts sont une main ! Avec ces 5, attrapons nos ennemis !" Ce slogan a inspiré le groupe qui a ajouté au dos de son disque : "La main a 5 doigts, capables et puissants, en mesure de détruire autant que de créer." Attention, cette musique n'est pas donnée à tout le monde et le clip vidéo est assez violent.


Regardez Sugar ici

samedi 10 novembre 2007

Sam Cooke - A Change Is Gonna Come (1964)

Considéré comme l'un des fondateurs de la musique soul, Sam Cooke fût l'un des plus grand chanteur noir de l'histoire de la musique. Sa musique et sa mort prématurée eurent un impact considérable sur les générations suivante et sur la musique en général. "A Change Is Gonna Come" ("Un changement va arriver") est enregistrée le 21 décembre 1963 à Los Angeles, soit presque un an jour pour jour avant sa mort. C'est après avoir entendu "Blowin' in the wind" de Bob Dylan que Sam écrivit cette chanson. Aussitôt son écoute terminée, il s'engouffra dans le bus de tournée et coucha sur papier les premières paroles du futur morceau. Le jeune chanteur fût très ému et heureux qu'une chanson aussi poignante dénoncant le racisme, puisse être écrite par un blanc. Car Sam Cooke dénoncait bien haut la ségrégation et l'injustice dont il était souvent victime. Peu avant l'écriture du morceau, Sam et ses musiciens furent arrêtés en Louisianne pour trouble d'ordre public alors qu'il demandaient simplement une chambre dans un hotel réservé aux blancs. Cet épisode tragique est paraît-il, également à l'origine de ce boquet. Le nombre d'artistes ayant repris "A Change Is Gonna Come" est impressionnant. Parmis eux, on y retrouve : Otis Redding, Marvin Gaye, The Fugees, Aretha Frankin, Bob Dylan, James Taylor, Tina Turner, The Supremes et même le rapeur-crétin Ja Rule. Plus proche de nous, on retrouve également ce morceau dans le film "Ali" de Michael Mann, avec Will Smith, sortit en 2001. (Pour la petite histoire, Mohamed Ali et Sam Cooke étaient de très bons amis) Quelques paroles avant de terminer : "It's been too hard living. But I'm afraid to die. I don't know what's up there beyond the sky. There's been times that I thought I wouldn't last for long. But now I think I'm able to carry on. It's been a long, long time coming. But I know a change is gonna come. Oh, yes it will." ("Ce fût trop dur de vivre. Mais j'ai peur de mourir. Je ne sais pas ce qu'il y a la-haut, par delà le ciel. Il fût un temps ou je pensais que je ne tiendrai pas. Mais à présent je pense que je peux y arriver. Ce fût une longue, longue attente. Mais un changement arrivera. Oh oui, cela viendra.") Interviewé quelques années plus tard, Rene Hall, l'instrumentaliste qui fût présent lors de l'enregistrement, raconta que Sam est allé rechercher toutes ses influences gospel pour chanter sa chanson. "Il chanta avec une telle passion et une telle intensité qu'encore aujourd'hui, je ne connais personne qui lui arrive à la cheville."


Regardez A Change Is Gonna Come ici

vendredi 2 novembre 2007

The Doors - Riders On The Storm (1971)


Le chant du cygne pour Jim Morrison et les Doors. Cloturant le sublime (et là, je pèse mes mots) album "L.A. Woman", "Riders On The Storms" est une chanson grise, étrange, se déroulant sous la pluie avec un air bluesy. Plantons le décor. Nous sommes en 1971, Jim Morrison n'a plus rien à voir avec le beau Dyonysos sexy qu'il était quatre ans auparavant. A présent, Jim est barbu, est gras du bide, à la voix rauque et est devenu un alcoolique de compet'. C'est un homme fatigué, usé, déprimé. Fatigué par la vie infernale qu'il mène entre les tribunaux, les bars miteux, la scène, la pression des fans et de la maison de disques. Je trouve qu'on le ressent aisément en écoutant ce disque où Jim chante enfin ce qu'il aime : le blues. Les Doors honorent ici leur dernier disque sous contrat avec Elektra, qui après deux disques moyens, le comportement blasé et imprévisible de Jim, est soulagé d'arriver en bout de piste avec le quatuor. Et pourtant, L.A. Woman, quasi auto-produit par un groupe sur une pente glissante, sera un succès colossal. Devenu avec les années un classic-album chez tous les amateurs de rock. Malheureusement, Jim ne chantera jamais ces compositions sur scène car il mourra quelques mois après la sortie du disque, quelque part dans un appartement Parisien... Riders On The Storm sera le nom de scène que choisira Ray Manzarek et Robbie Krieger quand ils reformeront les Doors ... 30 ans plus tard.

Regardez Riders On The Storm ici

samedi 27 octobre 2007

The Who - Baba O'Riley (1971)


Hé mais c'est la chanson des experts Manhatan ! Tout à fait. Mais savez-vous d'ou provient cette chanson ? Je savais que vous étiez incollables. C'est marqué en grand dans le titre de cette chronique. Baba O'Riley est la plage d'ouverture de l'album "Who's Next", sortit en 1971 par les anglais des Who. Enregistrée à Londres la même année, cette chanson, écrite par le guitariste Pete Townshend, fût au départ prévu pour son projet solo : un opéra rock qui devait suivre la sortie de Tommy, leur précédent disque. Le nom de la chanson "Baba O'Riley" est un hommage au guru indien Meher Baba et Terry Riley, un compositeur américain très apprécié par Pete. La structure du morceau est assez éclectique : elle débute sur une plage de synthétiseur pour ensuite être appuyée par trois notes de piano. Elle lie ensuite une guitare bien rock, le chant de Roger, un solo guitare pour finir sur une envolée de violon. Personnellement, je trouve cette intro d'album grandiose. La partie synthé est tellement complexe que lors de son interprétation sur scène, le groupe optera pour une bande pré-enregistrée. Il faut dire la piste du synthé est quasi omniprésente tout le long du boquet. C'est également l'une des première fois que l'on entend un groupe de rock inclure un instrument électronique dans ses compositions. "Baba O'Riley" a encore aujourd'hui une énorme influence sur la culture musicale. Le groupe Pearl Jam, dont Eddy Wedder est un grand fan des Who, reprends tous les soirs "Baba O'Riley" pour cloturer ses shows. Le trio Nirvana fera de même lors de sa carrière ainsi que U2, Queen Of The Stone Age, Grateful Dead, Mr Big et j'en passe… Il est amusant de savoir que la phrase "Baba O'Riley" n'est jamais prononcée dans le texte. C'est ainsi qu'au début de sa diffusion sur les radios, bon nombre de personnes ont pensé que cette chanson se nommait "Teenage Wasteland" qui est chanté dans le refrain. Comme cité au début de cette chronique, la chanson fût reprise dans le générique de la série des Experts Manhatan, mais aussi pour la bande annonce du film American Beauty avec Kevin Spacey sortit en 2000.



Regardez Baba O'Riley ici (live, mais 30 ans plus tard)

jeudi 25 octobre 2007

The Cure - Just Like Heaven (1987)


Neuvième piste de l'album "Kiss Me Kiss Me Kiss Me", "Just Like Heaven" était au départ une chanson instrumentale. Elle fût composée par Robert Smith pour servir de générique à l'émission française "Les enfants du rock" qui passait sur France 2. On y retrouvait Philippe Manoeuvre (aujourd'hui le rédacteur en chef du magazine Rock'n'Folk), Antoine De Caunes ou encore un certain Alain Chabat. Smith, qui avait été contacté par l'équipe de télévision française, leur envoya ce morceau alors en pleine écriture : "C'était et c'est encore aujourd'hui mon morceau préféré de notre répertoire. En leur donnant la chanson insrtumentée, j'allais la mettre dans la tête de millions de personnes avant même qu'elle ne sorte sur notre disque en version définitive. Pas mal comme coup de marketing non ?" Coté inspiration, Robert a écrit ce boquet en souvenir d'une journée passée avec sa petite amie (et future femme) Mary Pool au bord de la mer, à Beachy Head, quelque part dans le sud de l'Angleterre. C'est également ce qui l'inspira lors de la réalisation de la vidéo. Robert a tout simplement décidé de coucher sur pellicule cette journée passée dans la ville cotière. On y retrouve la Mary Poole en question, jouant le rôle d'une femme dansant avec Robert. "Mary fait une apparition dans le clip car c'est d'elle que je parle dans la chanson. Il est normal qu'on la retrouve sur le film." Petite anecdote, Robert a toujours déclaré que le clip fût tourné sur les lieux même de cette ballade en amoureux avant d'avouer quelques années plus tard qu'elle fût enregistrée dans un studio. "Just Like Heaven" est assez rythmée, le clavier est mis très avant ainsi que la basse, signature évidente des Cures. Elle fût d'ailleurs le premier single du groupe à atteindre la première place des charts américains.


Regardez Just Like Heaven ici

mercredi 24 octobre 2007

Chemicals Brothers (the) - Hey Boy Hey Girl (1999)


Bon, je ne suis pas un très grand fan des frères chimiques, ormis leurs boquets les plus célèbres. Et parmis ceux-ci, j'en retiens deux qui me plaisent particulièrement : "Let Forever Be" et "Hey Boy Hey Girl", présenté aujourd'hui. Présent sur leur troisième album, "Surrender", où les deux artistes y invitent pas mal de célèbrités (dont Noel Gallagher du groupe Oasis), "Hey Boy Hey Girl" passa en boucle sur les chaines musicale en cette belle année 1999. Qui ne se souvient pas de ce clip extraordinaire où l'on voit une petite fille atteinte de capacités visuelle plutot étonnantes : elle voit les squelettes des gens qu'elle croise. Comme la pluparts des morceaux des Chemicals Brothers, il s'agit d'un mix d'un vieux morceau remanié par le duo. Ici il s'agit d'un sample de la chanson "The Roof Is On Fire" du groupe de rap Rock Master Scott & The Dynamic Three. Vous voyez, la chanson des années 80 où le refrain fait : "The roof ! The roof ! The roof is on fire !" ? Ben c'est ca. Coté paroles, c'est pas bien compliqué, la phrase "Hey Boy ! Hey Girl ! Superstar DJ ! Here we go !" est répétée tout le long. (comme quoi cela à l'air idiot de faire de l'électro. C'est peut-être pour cela que je n'ai jamais accroché à ce style de musique...) Mais qu'a cela ne tienne, ce boquet est tout simplement phénoménal et très entrainant.